Le gouvernement exclut toute réforme des parrainages avant la présidentielle
La porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, estime que les délais sont trop courts pour changer la loi. Le Conseil constitutionnel, saisi par Marine Le Pen, doit rendre sa décision avant le 22 février.
Pas question de changer la règle du jeu avant l'élection. Le gouvernement a écarté mercredi 8 février toute réforme immédiate du système de parrainage d'élus pour la candidature à la présidentielle, coupant court aux espoirs de Marine Le Pen. La présidente du Front national assure qu'elle n'arrive pas à réunir les 500 signatures nécessaires et a déposé une question prioritaire de constitutionnalité devant le Conseil constitutionnel, qui doit trancher avant le 22 février.
"On ne fait pas de réforme du processus électoral présidentiel pour de simples raisons de convenance, et on ne le fait pas à deux mois du vote, a déclaré la ministre du Budget en rendant compte des travaux du Conseil des ministres. Les séances d'indignation, de médiatisation et de victimisation du Front national, on en est coutumier depuis vingt ans ou trente ans. (…) S'il y a un problème de loi électorale, il faut y réfléchir sereinement et en dehors du calendrier électoral lui-même."
Valérie Pécresse a rappelé que Nicolas Sarkozy était contre la proposition de Marine Le Pen de rendre anonymes ces parrainages. "Le président, pour sa part, n'est pas favorable à l'anonymat des parrainages parce qu'il lui semble qu'en démocratie, on joue à visage découvert, on joue cartes sur table, on est sincère et que l'anonymat ne fait pas partie de nos traditions démocratiques."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.