Le gouvernement, qui devait détruire 1.500 maisons, annonce jeudi qu'aucune maison ne sera rasée "sous la contrainte"
Le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu l'a affirmé jeudi, dans le Parisien.
Après le passage de la tempête le 28 février, qui avait fait 53 morts, des "zones noires" avaient été définies sur les côtes de Vendée et de Charente-Maritime. L'annonce de la destruction de maisons avait provoqué une levée de boucliers dans les régions concernées.
"Nous consultons nos avocats et arrêterons notre stratégie vendredi ou samedi" sur la meilleure méthode à suivre, alors qu'approche la date limite du 8 juin pour contester le zonage, a déclaré Xavier Machuron-Mandard, vice-président de l'association des victimes Avif.
"Nous restons extrêmement vigilants. Ce n'est pas une déclaration dans un journal qui vaut une assurance sur la politique qui sera suivie", a-t-il ajouté.
Dans une interview au Parisien-Aujourd'hui en France, jeudi, M. Apparu déclare en effet jeudi que "dans l'immédiat, aucune maison ne sera rasée sous la contrainte", et reconnaît une nouvelle fois que l'Etat a "mal communiqué" avec ce terme de "zones noires".
"Un nouveau périmètre, certainement ajusté à la baisse est en train d'être d'établi", a ajouté M. Apparu.
"Au lendemain du drame, des élus locaux nous demandaient des réponses rapides. Nous avons donc présenté un premier zonage, mais il ne peut en aucun cas être considéré comme des zones de destruction massive", justifie le secrétaire d'Etat dans Le Parisien.
"Une destruction doit être liée à une enquête publique", poursuit-il. "C'est en vue de cette enquête qu'un nouveau périmètre, certainement ajusté à la baisse, est en train d'être établi", ajoute-t-il. Les "zones noires" établies au lendemain de la tempête avaient été depuis rebaptisées par le gouvernement "zones de solidarité".
"Cela peut donner le sentiment d'un changement de pied, mais c'était pour clarifier les choses", fait valoir le secrétaire d'Etat.
Le zonage défini après la catastrophe avait été critiqué par des habitants, mais aussi par des autorités locales et la mission d'information de l'Assemblée nationale sur la tempête Xynthia.
Zones noires : un malentendu, selon Borloo
Dès la mi-avril, le ministre de l'Environnement, Jean-Louis Borloo, avait expliqué qu'il y avait eu un "malentendu" concernant les zones noires. "Il ne saurait être question de démolition systématique et autoritaire", avait-il également écrit dans une lettre aux élus concernés de Vendée et Charente-maritime.
L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a critiqué "la valse hésitation de l'Etat" concernant le sort des maisons situées en zone inondable après le passage de la tempête Xynthia qui a fait 53 morts le 28 février sur les côtes de Vendée et de Charente-Maritime.
Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a de son côté affirmé que l'Etat n'avait "jamais dit: nous détruirons toutes les maisons dans la zone dite noire".
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