Le groupe pétrolier a fait savoir lundi qu'il continuait à rechercher du gaz de schiste dans le Sud-Est
Ces recherches, qui interviendraient dans le cadre d'un permis exclusif obtenu en 2010, n'utiliseraient pas la technique de la fracture hydraulique, interdite par les pouvoirs publics.
Le permis couvre couvre une zone de 4327 km2 le long du Rhône, du nord de Montélimar jusqu'à Montpellier.
Total explique dans un communiqué, avoir déposé auprès de l'administration française, un rapport "motivé par la volonté du groupe de préserver les droits à l'exploration d'un domaine minier, droits qui lui ont été attribués en mars 2010 pour une durée de 5 ans".
Dans un premier temps, la firme pétrolière compte terminer "la phase d'études préliminaires lancée en 2010" visant à analyser les données déjà existantes sur le sous-sol de cette zone. Ensuite, si les résultats sont jugés "encourageants", elle prévoit "une phase de forage destinée à recueillir des échantillons de roches" pour mieux déterminer le potentiel en hydrocarbures de la zone. "Aucun test de production ne sera réalisé à ce stade", affirme Total.
Enfin, "si la présence d'une accumulation significative d'hydrocarbures est confirmée, il sera alors envisagé, dans une troisième et dernière phase d'exploration, d'évaluer la capacité de production de ces réservoirs", poursuit le groupe.
Sans plus de détails, il indique que les techniques utilisées dépendront des caractéristiques des réservoirs d'hydrocarburants et de celles qui seront "disponibles et autorisées par la loi" à ce moment là.
La France est le premier pays à avoir interdit l'usage de la technique de la fracturation hydraulique, jugée hautement polluante.
Réactions dans la classe politique
Les sénateurs du groupe CRC-SPG (communistes et parti de gauche), devant "l'acharnement des entreprises à exploiter le gaz de schiste", sont "scandalisés tant devant l'opacité qui continue d'entourer ces questions permettant au final l'acharnement des entreprises à explorer le gaz de schiste, que du silence coupable et complice de ce gouvernement".
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.