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Le meurtrier d'un jeune de 15 ans lundi a été mis en examen pour assassinat et écroué, a-t-on appris jeudi

Ecroué à la maison d'arrêt de Grasse (Alpes-Maritimes), il avait tiré de son balcon avec un calibre 22 Long Rifle sur l'adolescent qui tentait de s'introduire par effraction dans un local à Marseille.Ce maçon au chômage de 56 ans a aussi été mis en examen pour infraction à la législation sur les armes, n'ayant pas d'autorisation de port d'armes.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Des policiers sécurisent les lieux où un tireur a tué un jeune, dans les quartiers nord de Marseille, le 3 mai 2011. (AFP/GERARD JULIEN)

Ecroué à la maison d'arrêt de Grasse (Alpes-Maritimes), il avait tiré de son balcon avec un calibre 22 Long Rifle sur l'adolescent qui tentait de s'introduire par effraction dans un local à Marseille.

Ce maçon au chômage de 56 ans a aussi été mis en examen pour infraction à la législation sur les armes, n'ayant pas d'autorisation de port d'armes.

A son domicile, les policiers ont saisi un fusil de chasse, un fusil à pompe et une carabine à air comprimé, quatre armes blanches et un stock de munitions.

En compagnie d'un autre jeune, la victime était en train de découper un grillage attenant à une pharmacie et au local d'une société de sécurité, dans la zone pavillonnaire du Verduron au nord de Marseille quand le tireur a fait feu à trois reprises, "en visant par terre", a expliqué le procureur de la République à Marseille, Jacques Dallest, pour qui "on ne peut pas parler de légitime défense".

L'homme n'a pas prévenu la police ni les secours. Il a simplement récupéré les douilles après son geste.

Les sapeurs-pompiers n'ont pu réanimer l'adolescent, Antoine, habitant du Parc Kalliste (15e arrondissement), un quartier voisin du Verduron où se sont déroulés les faits, selon une source proche de l'enquête.

Son meurtrier, inconnu des services de justice, avait été placé en garde à vue à la brigade criminelle de la Sûreté départementale et a été présenté à un juge mercredi. Il a expliqué avoir vu deux jeunes escalader le grillage et les avoir fait fuir en criant. Les voyant revenir, il aurait exhibé son arme à la fenêtre. C'est à la troisième tentative, un quart d'heure plus tard, qu'il aurait tiré "sans vouloir les toucher".

Le jeune qui accompagnait la victime s'est constitué prisonnier au commissariat. Habitant de la cité de la Bricarde, non loin des lieux du drame, il est mineur et connu des services de police pour des faits de vols et de violences, selon une source proche de l'enquête. Il a expliqué qu'ils voulaient voler un ordinateur portable qu'ils avaient repéré dans le local.

Des élus choqués
"Très choqué" par ce meurtre et celui d'un piéton tué au couteau au centre-ville quelques heures plus tôt, le maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a réitéré mardi sa demande de renforts policiers auprès de l'Etat. Il a rappelé les engagements pris en ce sens par Brice Hortefeux, alors ministre de l'Intérieur, après la mort d'un adolescent de 16 ans dans une cité de Marseille en novembre.

"Je suis effrayé de voir que dans notre société, on peut tirer sur un gamin en fuite", a réagi Karim Zeribi, élu Europe Ecologie, président de la Régie des Transports de Marseille et habitant du quartier.

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