Le parquet a ouvert une enquête préliminaire sur d'éventuels "abus de pouvoirs sociaux" dans l'affaire Tapie-Lagarde
L'enquête, ouverte mi-juin, vise implicitement les décisions prises par des hauts fonctionnaires, a-t-on appris mercredi de source proche de l'enquête.
La procédure est distincte de celle entamée devant la Cour de justice de la République (CJR).
Celle-ci doit décider le 8 juillet si elle ouvre une enquête pour abus d'autorité visant explicitement Christine Lagarde, ministre de l'Economie et candidate à la direction du Fonds monétaire international (FMI).
L'enquête préliminaire du parquet vise implicitement les décisions prises par Jean-François Rocchi, qui présidait le Consortium de réalisations (CDR), la structure publique où étaient cantonnés les actifs douteux de l'ex-Crédit Lyonnais, a précisé une source proche de l'enquête, confirmant une information du Monde.
La procédure fait suite à un signalement du procureur général de la Cour des comptes. Lequel a réalisé récemment un rapport sur l'arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie dans la vente litigieuse d'Adidas par le Crédit lyonnais en 1993, a-t-on précisé.
Le parquet cherche à savoir si M. Rocchi "aurait caché un certain nombre d'éléments" à son conseil d'administration dans la décision de recourir à un tel arbitrage, a précisé cette source.
En juillet 2008, le tribunal arbitral avait condamné le Consortium de réalisation à verser 240 millions d'euros de réparation à M. Tapie, auxquels s'ajoutaient une centaine de millions d'euros d'intérêts et 45 millions d'euros pour préjudice moral.
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