Le parquet de Boulogne-sur-Mer a ouvert jeudi une information judiciaire contre X pour "blessures involontaires"
Deux plaintes ont été déposées après que ce bull-terrier a défiguré une fillette de 4 ans samedi à Boulogne-sur-Mer. Les parents de l'enfant et le propriétaire du chien ont déposé plainte contre la SPA du Boulonnais, chez qui l'animal avait été adopté.
Il s'agit, selon le procureur à Boulogne-sur-Mer Jean-Philippe Joubert, de rechercher d'éventuelles responsabilités pénales des différents protagonistes de l'affaire.
Il faut aussi déterminer si la réglementation a bien été respectée avant l'adoption de ce chien de race bull-terrier dont les nouveaux maîtres ignoraient le passé chargé.
Le bull-terrier n'est pas classé parmi les chiens dangereux.
Rappel des faits
Samedi soir, lors d'une fête entre amis, la fillette s'est approchée du chien, qui se trouvait sur un canapé, en levant la main. Le chien l'a alors grièvement mordue au visage, selon le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer. L'animal avait été auparavant chahuté par un garçonnet, et avait commencé à grogner, a-t-il ajouté.
Le chien a été placé à la fourrière de Saint-Martin-Boulogne et devrait être euthanasié du fait de la volonté de son propriétaire, selon le responsable du service animalier.
Le chien avait attaqué le cadavre de son précédent maître
Il y a environ un an, le chien, un mâle âgé de 7 ans, s'en était pris au cadavre de son maître - décédé de mort naturelle une quinzaine de jours auparavant - pour se nourrir, selon Jérémie Marion, directeur général de la société Opale capture environnement, qui assure le service animalier de la commune.
Le couple qui l'avait adopté récemment a affirmé qu'il ignorait tout du passé de l'animal, selon le procureur.
Dans la mesure où il avait agi par "instinct de survie" et qu'il ne s'était pas attaqué à quelqu'un de vivant, aucune décision d'euthanasier l'animal n'avait été prise, selon M. Marion. En outre, son espèce n'est pas classée comme dangereuse.
Selon les tout premiers éléments de l'enquête, la SPA du Boulonnais, qui a proposé le chien à l'adoption, a affirmé qu'un vétérinaire avait établi un certificat indiquant qu'il n'était pas dangereux, selon le procureur.
Le magistrat, qui attend les conclusions de l'enquête avant de se prononcer, a estimé que le dossier risquait de relever du civil, à moins qu'une faute pénale puisse être démontrée.
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