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Le parquet général s'est opposé mardi à l'ordonnance de fermeture de deux hôtels lillois.

Les juges avaient en effet pris le 14 octobre dernier une ordonnance de fermeture temporaire du Carlton et de l"Hôtel des Tours, dans le cadre de l"enquête sur les soupçons de proxénétisme.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Les juges avaient en effet pris le 14 octobre dernier une ordonnance de fermeture temporaire du Carlton et de l"Hôtel des Tours, dans le cadre de l"enquête sur les soupçons de proxénétisme.

Cette ordonnance n"avait finalement pas été appliquée, les employés des deux établissements ayant refusé de faire partir les clients. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai, qui a examiné mardi l'appel déposé par Me Pierre Soulier, pour le Carlton, et par Me Frank Berton, pour l'Hôtel des Tours, doit rendre sa décision dans la journée de mardi.

L"ordonnance de fermeture s"appuyait sur l"argument que selon les premières constatations de l"enquête, deux ou trois chambres du Carlton de Lille étaient louées chaque mois par des prostituées. Me Soulier, conseil de l"établissement, qualifie ces trois chambres de « dérisoire », au vu de la capacité d"accueil de l"hôtel : 1.900 nuitées mensuelles.

Il a estimé qu'une fermeture temporaire serait une mesure "excessive" et "particulièrement préjudiciable" aux hôtels qui risqueraient de ne pas s'en remettre financièrement. Le parquet général a estimé à l'audience que laisser les deux hôtels ouverts ne constituait pas un "trouble à l'ordre public" et qu'il n'y avait pas de "risque de réitération des faits", a quant à lui affirmé Me Berton.

Ce dernier a également déposé auprès des juges une nouvelle demande de remise en liberté de son client Francis Henrion, directeur du Carlton et propriétaire de l'Hôtel des Tours. La décision devrait être rendue dans les prochains jours. "J'imagine mal qu'il puisse y avoir deux poids deux mesures", a-t-il dit, évoquant le fait qu'un commissaire mis en examen dans ce dossier ait été laissé libre sous contrôle judiciaire.

La chambre de l'instruction doit examiner mercredi l'appel de Me Soulier pour Hervé Franchois, propriétaire du Carlton, de son placement en détention provisoire. Huit personnes ont été mises en examen dans cette affaire de proxénétisme.

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