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Le patron des laboratoires Servier sera à nouveau devant le juge le 9 novembre dans le cadre de l'enquête Mediator.

Le 23 septembre, Jacques Servier avait déjà été convoqué par le juge Pascal Gand, qui lui avait appris sa mise en examen ainsi que celle de cinq sociétés du groupe, pour tromperie et escroquerie.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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  (citizenside.com / AFP)

Le 23 septembre, Jacques Servier avait déjà été convoqué par le juge Pascal Gand, qui lui avait appris sa mise en examen ainsi que celle de cinq sociétés du groupe, pour tromperie et escroquerie.

Jacques Servier a été mis en examen pour obtention indue d'autorisation, tromperie sur la qualité substantielle avec mise en danger pour l'homme et escroquerie.

Le patron de Servier a également été placé sous contrôle judiciaire, avec des cautions exceptionnellement élevées : payer 4 millions d'euros, et fournir des garanties à hauteur de 6 millions d'euros avant le 15 décembre 2011.

Cinq millions de personnes ont pris du Mediator de 1976 à son interdiction en 2009. Selon plusieurs études, de 500 à 2000 personnes en sont mortes. L'antidiabétique, largement détourné comme coupe-faim, est soupçonné d'avoir provoqué de graves lésions cardiaques chez des milliers d'autres.

La justice a ouvert en décembre 2010 deux enquêtes, dont l'une pour tromperie aggravée élargie ensuite à l'escroquerie, et une autre pour homicide et blessures involontaires.
Servier a toujours démenti avoir mis le Mediator sur le marché comme coupe-faim. Devant les gendarmes qui l'avaient interrogé en février 2011, il avait de nouveau contesté le nombre de morts et décliné toute responsabilité de son laboratoire.

"Très clairement le groupe n'a rien à se reprocher. Je ne reconnais aucune responsabilité en la matière. Je considère que c'est une très mauvaise cause qui nous est opposée", leur a-t-il dit, selon un PV d'audition cité par le JDD.

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