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Le procès en correctionnelle de l'explosion de l'usine AZF à Toulouse a "une dimension exceptionnelle"

C'est ce qu'avaient déclaré le président du tribunal de grande instance de Toulouse, Bruno Steinmann, et le procureur de la République, Michel valet.Un "caractère exceptionnel", tant par le nombre de personnes qui se sont portées parties civiles que par sa durée ou les moyens financiers et humains mobilisés pour le préparer et le réaliser.
Article rédigé par France2.fr
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Vue prise le 22 septembre 2001, de l'usine. (AFP ¿ Eric Cabanis)

C'est ce qu'avaient déclaré le président du tribunal de grande instance de Toulouse, Bruno Steinmann, et le procureur de la République, Michel valet.

Un "caractère exceptionnel", tant par le nombre de personnes qui se sont portées parties civiles que par sa durée ou les moyens financiers et humains mobilisés pour le préparer et le réaliser.

Les chiffres sont éloquents. Un total de 229 personnes, dont 210 personnes physiques, se sont constituées parties civiles. 51 avocats seront présents, dont 46 pour les parties civiles et 5 pour les prévenus : Serge Biechlin, directeur de l'usine AZF à l'époque des faits, et la Société Anonyme (SA) Grande Paroisse (filiale du groupe Total), en qualité de personne morale. Egalement, le nombre total d'experts et de témoins devrait approcher les 70.

Les prévenus doivent répondre des chefs d'homicides involontaires, blessures involontaires, destructions et dégradations involontaires par l'effet d'une explosion ou d'un incendie, et infractions au code du travail.

Un procès fleuve
Selon le TGI, le procès devrait durer de 12 à 16 semaines, à compter du 23 février 2009, à raison de quatre à cinq demi-journées la première semaine, puis de trois à quatre demi-journées les semaines suivantes. Le procès "ne sera pas non-stop" et ne se tiendra "pas à marche forcée" afin "d'assurer la clarté et la sérénité des débats, afin que l'audience soit orientée vers la pédagogie et que toutes les personnes comprennent ce qui se passe", avait expliqué M. Steinmann.
A titre exceptionnel, compte tenu de l'importance et de la longueur du procès, cinq magistrats, au lieu de trois, composeront le tribunal correctionnel, et deux magistrats, au lieu d'un seul, occuperont le siège du ministère public.

Des places supplémentaires
Les audiences se tiendront dans la salle municipale Jean Mermoz, proche du Stadium de Toulouse, mise à disposition par la mairie. Une capacité de 500 à 600 places assises est prévue, ainsi qu'une salle annexe pouvant accueillir 150 à 200 personnes.
Conscient, selon les termes du procureur Michel Valet, de la "somme des souffrances et des attentes" qui se dégageront au fil des audiences, un psychologue et une permanence d'avocats seront installés sur place.

Le budget prévu pour ce procès est de l'ordre de 3,5 millions d'euros, dont 800.000 euros de dépenses matérielles, a indiqué le président du TGI.

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