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Le procureur de Nanterre aurait été convoqué dans l'enquête sur une la violation présumée de sources journalistiques.

Selon Le monde, la juge parisienne Sylvia Zimmermann a convoqué le procureur de Nanterre Philippe Courroye. Elle le soupçonne d"avoir porté atteinte au secret des sources de journalistes du Monde.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, à Nanterre le 2 septembre 2010 (AFP - FRED DUFOUR)

Selon Le monde, la juge parisienne Sylvia Zimmermann a convoqué le procureur de Nanterre Philippe Courroye. Elle le soupçonne d"avoir porté atteinte au secret des sources de journalistes du Monde.

, la juge parisienne Sylvia Zimmermann a convoqué le procureur de Nanterre Philippe Courroye ainsi que son adjointe Marie-Christine Daubigney. Ils sont soupçonnés d"avoir porté atteinte au secret des sources de journalistes du Monde.

Cette convocation intervient dans le cadre d"une information judiciaire pour "atteinte au secret des correspondances par personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions." « La juge Zimmermann dispose désormais d'éléments qui lui permettent de penser que Philippe Courroye a personnellement supervisé la surveillance téléphonique, au cœur de l'affaire Bettencourt, de trois journalistes du Monde, Gérard Davet, Jacques Follorou et Raphaëlle Bacqué », assure le quotidien. Philippe Courroye aurait ordonné l"analyse des factures téléphoniques détaillées de ces journalsites, « les fadettes », pour identifier l"origine des fuites dans l"affaire Bettencourt.

Le Monde avait déposé plainte le 24 février contre le magistrat pour violation du secret de ses sources dans l'affaire visant l'héritière de L'Oréal , Liliane Bettencourt, et le journal est donc partie civile dans l'affaire.

Dans un communiqué, Philippe Courroye a réagi en s'indigant d'une "mise en cause calomnieuse." Lui et son adjointe "contestent formellement les infractions visées et émettent les plus grandes réserves sur la régularité de la procédure engagée". Ils disent avoir engagé des avocats pour porter plainte contre Le Monde.

Selon une source proche du dossier, le patron de la police nationale, Frédéric Péchenard, et celui du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, pourraient également être entendus comme témoins assistés.

L'Union syndicale des magistrats s'est dite mercredi "consternée" par cet épisode. "C'est du jamais vu. Si Philippe Courroye est mis en examen, la question de son maintien à son poste sera posée", estime Christophe Régnard, président de ce syndicat.

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