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Les héritiers de Coluche ont obtenu réparation vendredi pour l'exploitation de 21 sketches de l'humoriste

La veuve et les deux fils de Michel Colucci, mort en 1986, ont obtenu 1,1 million d'euros de réparation de son ancienne société de production.Le tribunal de Paris a estimé que ces sketches, parmi lesquels les fameux "Schmilblick" et "L'histoire d'un mec", avaient été exploités indûment par la société de production Paul Lederman depuis 1987.
Article rédigé par France2.fr
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Michel Colucci, dit Coluche, sur le plateau d'Antenne 2 en 1980. (AFP)

La veuve et les deux fils de Michel Colucci, mort en 1986, ont obtenu 1,1 million d'euros de réparation de son ancienne société de production.

Le tribunal de Paris a estimé que ces sketches, parmi lesquels les fameux "Schmilblick" et "L'histoire d'un mec", avaient été exploités indûment par la société de production Paul Lederman depuis 1987.

A l'issue de 12 ans de procédure, les juges ont estimé vendredi que 21 sketches, sur les 31 qui se trouvaient au coeur du litige, avaient été mis au point avant octobre 1975 ou après mai 1981, donc en-dehors de la période couverte par un contrat signé entre l'artiste et la maison de production.

Véronique Kantor, ex-épouse de Michel Colucci, et leurs deux fils Marius et Romain, obtiennent en outre pour l'avenir des droits sur les 21 sketches de Coluche, a précisé leur avocate, Me Isabelle Wekstein.

Lederman fera appel
Paul Lederman a annoncé qu'il ferait appel du jugement. "Il n'y a pas de justice. Moi, je parle de Coluche, eux ils ne savent pas de qui ils parlent", a-t-il réagi. "C'est eux qui s'occupent d'argent", a ajouté le producteur, souvent taxé de cupidité par ses détracteurs.

Les magistrats ont ordonné "l'exécution provisoire" du jugement, "à hauteur de la moitié des sommes allouées" (1,1 million d'euros), ce qui signifie que même en faisant appel, Paul Lederman va devoir s'acquitter d'un minimum d'un demi-million d'euros auprès de ses adversaires.

Douze ans de procédure
Le bras de fer durait depuis 1998. La querelle juridique a notamment visé à déterminer quand les sketches, par définition évolutifs, avaient été fixés et le tribunal a finalement retenu la date du "master" qui a servi à la production de disques.

"Ca a duré douze ans car Paul Lederman a systématiquement refusé de donner les pièces" réclamées par le tribunal, a estimé Me Wekstein à l'issue du jugement, dont elle s'est dit très "satisfaite".

"Ils vont enfin pouvoir hériter de leur père", a-t-elle ajouté dans un communiqué commun avec Me Gilles-Jean Portejoie : "Il était de plus en plus insupportable que l'on triche avec la mémoire de Coluche ".

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