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Les professionnels des transports jugent que pour redresser des finances stagnantes, le passager doit payer davantage.

Ces douze dernières années, le prix moyen des abonnements mensuels a baissé de 7,2%. L'offre kilométrique, elle, a augmenté de 16%. Les réseaux de trams, bus et TER coûtent de plus en plus cher tandis que les recettes commerciales stagnent.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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  (JEAN-PIERRE MULLER / AFP)

Ces douze dernières années, le prix moyen des abonnements mensuels a baissé de 7,2%. L'offre kilométrique, elle, a augmenté de 16%. Les réseaux de trams, bus et TER coûtent de plus en plus cher tandis que les recettes commerciales stagnent.

"Les coûts augmentent chaque année de 4 ou 5%, alors que les tarifs n'augmentent que de 1 ou 1,5%", détaille Roland Ries, maire (PS) de Strasbourg et président du GART, la structure regroupant les collectivités organisatrices des réseaux de transport.

"On ne fait pas assez payer les clients! Depuis dix ans, la part du coût total du transport payé par l'usager a quasiment baissé de 20%", souligne l'ancien ministre (UMP) des Transports Dominique Bussereau, aujourd'hui président du conseil général de Charente-Maritime. "Toutes les études le montrent : si on augmente les tarifs abonnés, la fréquentation ne baisse pas pour autant", affirme Michel Bleitrach, président de l'Union des transports publics (UTP).

"La situation financière du transport public urbain est structurellement fragile", résume l'UTP dans une note d'information publiée à l'occasion des 23e Rencontres nationales du transport public à Strasbourg. Dans les années 70, l'usager payait plus de 70% du coût réel du système de transport. Aujourd'hui, il n'en paye plus qu'un tiers environ (voire un quart pour le TER), et ce "taux de couverture" ne cesse de baisser. Le reste est apporté par les collectivités et par les entreprises, via le "versement transports".

Face à une question potentiellement explosive, nombre d'élus préfèrent se montrer prudents. "On parle là d'un service public, est-il pertinent de s'interroger sur son équilibre économique?", se demande Gilles Bourdouleix, le maire (UMP) de Cholet.
Joël Carreiras, adjoint (PS) au maire de Toulouse, reconnaît qu'"augmenter le tarif ne fait pas forcément fuir les gens. Mais on pourrait tenir le même raisonnement pour l'eau du robinet: même deux fois plus chère, les gens la boiraient. Doit-on pour autant l'augmenter?"

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