Les syndicats d'hôtesses et de stewards d'Air France maintiennent le préavis de grêve de cinq jours.
Des perturbations seront à prévoir à partir de samedi, dans les aéroports français. Air France devrait communiquer dans la journée de jeudi les prévisions du trafic pour samedi.
Après plusieurs dizaines d'heures de négociations et un relevé de conclusions présenté lundi soir aux syndicats, seul l'Unac (CFE-CGC), premier syndicat d'hôtesses et de stewards (26%), a levé son préavis. Les deux autres syndicats représentatifs de personnel navigant commercial (PNC), l'Unsa (22%) et FO-SNPNC (21%), ont indiqué mercredi avoir étudié le texte présenté par la direction et estimé qu'il était "très insuffisant".
Jugeant "choquant" de lancer un mouvement "les jours de grands départs", le ministre des Transports, Thierry Mariani, a reproché aux syndicats de "prendre les voyageurs en otage".
La composition des équipages, qu'Air France veut réduire sur certains vols, est au coeur du contentieux entre syndicats et direction, avec les modalités d'évaluation des hôtesses et stewards. Au total, l'ensemble des organisations syndicales appelant à la grève représente plus de 70% des voix aux dernières élections chez Air France, en mars dernier.
Pour Stéphane Chausson, responsable Unsa, dans le texte proposé par la direction "il y a très peu de choses concrètes et surtout des propositions de réunions, parfois sans même un calendrier précis". "Très peu de vols sur A319 sont maintenus à quatre PNC, la plupart passe à trois", a précisé M. Chausson. "La direction veut réduire les équipages tout en maintenant la même qualité de service à bord, nous ne pouvons pas l'accepter", a estimé le délégué Unsa.
Le groupe Air France /KLM traverse une période difficile avec de mauvais résultats financiers (pertes de 200 millions d'euros au 1er trimestre 2011/2012, cours de Bourse en forte baisse), dus à la concurrence accrue des "low cost" et des compagnies du Golfe et à une compétitivité moindre que ses rivales européennes comme Lufthansa.
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