Mayotte : le gouvernement s'engage à construire un nouvel aéroport pour permettre des vols gros porteurs directs vers la métropole
L'Etat s'engage pour Mayotte. Le gouvernement présentera "à la rentrée, une fois toutes les études terminées" un projet de nouvel aéroport à Mayotte, le site actuel étant menacé par un volcan sous-marin, s'est engagé mardi 14 mai le ministre des Transports. "La desserte aérienne de Mayotte est un enjeu majeur et garantit la continuité territoriale de l'archipel", a souligné Patrice Vergriete, en réponse à une question de la députée mahoraise Estelle Youssouffa.
Mayotte attend depuis des années un allongement de la piste sur l'aéroport de Dzaoudzi-Pamandzi pour permettre des vols gros porteurs directs vers la métropole à 8 000 kilomètres par tous les temps, sans escale à Nairobi au Kenya. Un débat public avait acté en 2011 le bien-fondé de la piste longue, promise en 2019 par le président Emmanuel Macron.
Or, les premières études montrent que l'aéroport actuel près de Daoudzi sur Petite-Terre "est exposé à un risque géologique majeur lié à la présence d'un volcan sous-marin dont personne ne pouvait anticiper les impacts", a rappelé le ministre, qui a réuni les élus locaux la semaine dernière sur le sujet. Ce volcan fait peser un risque de submersion et de tsunami, a décrit Estelle Youssouffa dans sa question.
Pas de date prévue
L'abandon du rallongement de sa piste au profit d'un nouvel aéroport en Grande-Terre à Bouyouni ouvre "des perspectives inédites en positionnant Mayotte en plateforme logistique du canal du Mozambique", a-t-elle admis, en s'interrogeant sur le calendrier du projet. Cela "nécessite encore des études approfondies", a répondu le ministre.
"Ce n'est donc ni un recul ni un renoncement" de la part du gouvernement, "mais une réorientation du projet (...) que nous pourrons présenter ensemble à la rentrée aux Mahorais une fois l'ensemble des études terminées", a poursuivi Patrice Vergriete. Le ministre n'a donné aucune indication sur la date du premier coup de pioche, alors que la députée faisait remarquer que "le temps presse" car "l'Etat nous dit que l'aéroport actuel serait inutilisable dès 2035".
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