Opération anti-migrants à Mayotte : "La République doit reconquérir le terrain", affirme la députée LIOT de Mayotte, Estelle Youssouffa
Interrogée ce vendredi soir sur franceinfo au sujet de l'opération "Wuambushu" ("reprise" en mahorais) que s'apprête à lancer Gérald Darmanin à Mayotte pour expulser les migrants, Estelle Youssouffa, députée LIOT de l'île, s'est dit favorable. Selon elle, "cette opération organisée par le ministère de l'Intérieur est faite à la demande des élus de Mayotte et de la population".
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Estelle Youssouffa explique que "depuis 2018, la situation a empiré" à Mayotte qui "connait une insécurité qui a rendu l'île invivable, couplé avec une immigration hors de contrôle". La députée affirme que "cette population se concentre dans les bidonvilles". Des zones qu'elle qualifie d'"insalubres, dangereuses", des zones "de non-droit". Et d'ajouter : "La République doit reconquérir le terrain".
Le but de cette opération est de "démanteler les bandes organisées" ou encore "d'expulser les clandestins de Mayotte" notamment vers l'île voisine des Comores. Mais le pays n'entend pas accueillir les personnes en situation irrégulière d'après le porte-parole du gouvernement de cet archipel de l'Océan Indien qui s'est exprimé sur le sujet.
D'après la députée, cette opération "doit commencer en début de semaine, lundi ou mardi", détaille-t-elle. Concernant le dispositif qui va être mis en place et le déploiement de 1 800 policiers et gendarmes pour cette opération elle se montre là encore favorable : "Si les forces de l'ordre sont l'objet de beaucoup de controverses dans l'Hexagone, à Mayotte, elles sont accueillies avec soulagement et gratitude. On a besoin de l'ordre républicain".
La députée veut maintenir les effectifs de police sur place
Estelle Youssouffa explique d'ailleurs qu'elle souhaiterait que ces forces se pérennisent par la suite : "C'est pour ça que dans la loi de programmation militaire j'ai demandé qu'on puisse déployer un bâtiment de la marine nationale de manière permanente pour protéger notre frontière".
La députée espère également "que cette opération "Wuambushu" se renouvellera puisque la cible n'est qu'une fraction du problème des bidonvilles à Mayotte". Mais pour l'élue, la solution se trouve dans le fait de fermer les frontières "pour empêcher que celles et ceux qui sont expulsés reviennent le lendemain par bateau. Environ 100 personnes accostent chaque jour illégalement à Mayotte par bateau", conclut-elle.
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