Migrants : "Une politique délibérée de l'UE de ne pas venir en aide"
En plateau, Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty International France, revient sur le drame des migrants en Méditerranée.
Près de 400 migrants ont perdu la vie au large de l'Italie dimanche 12 avril après le naufrage de leur embarcation. Un drame que Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty International, met sur le dos de l'Europe. "L'Union européenne a fait pression l'année dernière pour que l'Italie arrête son opération de sauvetage Marenostrum. Le motif était qu'en arrêtant de sauver les migrants et les demandeurs d'asile, on allait arrêter l'appel d'air. Aujourd'hui, on voit que ce n'est absolument pas le cas", déplore-t-elle en plateau.
Des crimes contre l'humanité ?
Si l'afflux des migrants en Méditerranée continue, "c'est parce qu'il y a des crises humanitaires très graves dans le monde auxquelles ont ne répond pas", poursuit Geneviève Garrigos.
En laissant ces migrants à la dérive, certaines associations parlent de crime contre l'humanité. "Quand on sait que c'est une politique délibérée de l'UE de ne pas venir en aide à ces personnes, la question se pose concrètement de la volonté de laisser mourir ces personnes", déplore la présidente d'Amnesty International France.
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