Sarkozy candidat : "tout ça pour ça", regrette Eva Joly
Les principaux adversaires du nouveau candidat à la présidentielle ont immédiatement réagi à l'intervention du nouveau prétendant à l'Elysée.
C'est fait : Nicolas Sarkozy est officiellement candidat. "Oui, je suis candidat à l'élection présidentielle", a sobrement déclaré le chef de l'Etat, mercredi 15 février au journal de 20 heures de TF1, indiquant avoir pris cette décision "depuis plusieurs semaines".
"J'ai décidé de me présenter parce que j'ai des choses à dire aux Français et j'ai des propositions", a expliqué le désormais candidat, qui a choisi pour slogan "La France forte", selon le Point.fr.
Ses adversaires raillent son intervention
La machine de la campagne officiellement lancée, les autres candidats n'ont pas tardé à réagir à l'intervention du nouveau prétendant à l'Elysée. Voici les déclarations "à chaud" de François Bayrou, Marine Le Pen et Eva Joly, sur France 2.
Dans un communiqué, le PS a lui critiqué l'intervention de Nicolas Sarkozy, qui "cherche une fois de plus à habiter la peau du challenger pour éviter d’être placé face à ses responsabilités". Un peu plus tôt dans la soirée, le favori des sondages, François Hollande, a moqué l'entrée en lice du président et évoqué le "fiasco" de son quinquennat :
De son côté, Jean-Luc Mélenchon a fustigé "un numéro de pur cynisme". Le candidat du Front de gauche à l'Elysée s'est toutefois réjoui que la campagne contre son "principal adversaire" puisse "commencer de manière claire et ouverte". Selon lui, l'UMP s'est tellement "droitisée" qu'attaquer le candidat du FN revient à attaquer celui de la majorité sortante. "Quand je m'attaque à Mme Le Pen, je fais coup double parce qu'au fond, il [Nicolas Sarkozy] ne fait jamais que reprendre l'essentiel des thèmes qu'elle défend".
La candidature de "l'intérêt national" pour Fillon
Sans surprise, les proches du désormais candidat ont eux salué cette nouvelle étape. Le Premier ministre, François Fillon, a estimé que "le débat présidentiel est [maintenant] véritablement lancé". Selon lui, la candidature de Nicolas Sarkozy "est celle de l’intérêt national pour sortir de la crise et tenir notre rang dans la mondialisation".
L'avis est partagé par Alain Juppé. Pour le ministère des Affaires étrangères, Nicolas Sarkozy fait preuve d'un "fort leadership" comparé à la "mollesse" de François Hollande. Mais avant d'affronter ses adversaires, le candidat Sarkozy va d'abord se présenter devant les militants : cela se fera dès jeudi à Annecy, pour une première réunion publique, avant le grand meeting de dimanche à Marseille.
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