La municipalité de Limoges prend un arrêté pour interdire aux livreurs de repas à domicile de stationner dans l'hyper centre-ville à certaines heures
La ville de Limoges a pris un arrêté municipal pour pour interdire aux livreurs de repas à domicile de stationner dans l'hyper centre-ville à certaines heures, rapporte dimanche 3 novembre France Bleu Limousin. La municipalité explique qu'il s'agit d'une "mesure expérimentale". Cet arrêté entre en vigueur à compter de lundi et jusqu'au 1er avril 2025.
La mairie explique sur son site avoir pris cette décision après avoir "été interpellée à de nombreuses reprises par des riverains et des commerçants confrontés à des nuisances et incivilités multiples liées aux regroupements de livreurs coursiers sur le domaine public, aux abords d’établissements de restauration". Elle souligne que d'autres villes comme Nancy et Nice, ont pris des mesures similaires.
"Ils ne se rendent pas compte de l'ambiance qu'ils mettent"
Ainsi, les livreurs de plateformes comme Uber Eats ou Deliveroo, qu'ils soient en deux-roues motorisés ou non, ont interdiction de stationner entre 11 heures et 15 heures et entre 16h30 et 1 heure dans un périmètre délimité. "Les livreurs coursiers pourront dans ce périmètre marquer un arrêt momentané, le temps nécessaire pour prendre en charge une commande de vente à emporter ou la livrer, et devront organiser librement leurs périodes d’attentes", explique la municipalité. Les contrevenants s'exposent à une amende de 35 euros.
Jean-François Pailloux, président de l'association de commerçants Pignon sur Rue, qui réside dans le centre-ville de Limoges est favorable à cet arrêté car il y a selon lui, des nuisances sonores. "Je n'ai rien contre eux, il faut qu'ils travaillent. Mais ils sont de plus en plus nombreux et ils ne se rendent pas compte de l'ambiance qu'ils mettent", explique-t-il à France Bleu Limousin.
À l'inverse, Sami est inquiet. Pour ce livreur de 30 ans, être tenu éloigné des restaurant en attendant les commandes peut représenter un vrai manque à gagner. "Si tu es le plus près, tu reçois la commande en premier", souligne-t-il. Il estime que cette décision de la ville est "injuste" parce que dit-il, il attend les commandes sans faire de bruit et se déplace à vélo électrique. Il est persuadé que cet arrêté municipal pénalisera financièrement les livreurs alors que ce travail "est difficile et mal payé", poursuit-il.
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