Émeutes en Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron veut de nouvelles discussions autour du projet de réforme constitutionnelle

Dans un courrier aux représentants néo-calédoniens, le chef de l'État affirme sa volonté de reprendre les discussions sur le texte, et condamne fermement les violences qui émaillent la contestation depuis lundi.
Article rédigé par Hadrien Bect
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron a déclaré l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie mercredi 15 mai, après trois nuits de violences. (DELPHINE MAYEUR / AFP)

Emmanuel Macron veut remettre les Néo-Calédoniens autour de la table. Il l’a proposé cette nuit via un courrier envoyé aux représentants de l'archipel, dans lequel le chef de l’État juge "indigne et inacceptable des violences, des destructions, des intimidations et des attaques contre les personnes et les biens, et tout spécialement contre les forces de l’ordre, qui ont eu lieu ces derniers jours à Nouméa".

Alors que le projet de réforme constitutionnelle sur le dégel du corps électoral a été largement adopté dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 mai par l’Assemblée nationale, le texte ne sera présenté au Congrès pour l'instant, pour l'inscrire dans la Constitution. Le chef de l’État espère un accord d’ici fin juin entre loyalistes, indépendantistes, et gouvernement.

Gabriel Attal appelé en renfort

Emmanuel Macron veut montrer qu’il aura tout essayé. Pour cela, le président de la République met la pression à tous les étages. À peine le vote passé, au milieu de la nuit, le président annonce dans un courrier aux représentants néo-calédoniens que le dialogue va se poursuivre, et au plus vite. Une façon d’essayer de calmer la colère et de mettre la pression sur son gouvernement : Gabriel Attal, qui ne s’était pas vraiment plongé dans le dossier jusqu’ici, est prié de recevoir les représentants indépendantistes et loyalistes à Paris, avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

La pression est mise également sur les élus néo-calédoniens, invités à plancher sur un accord qui irait plus loin que l’élargissement du corps électoral rejeté par les indépendantistes. Des négociations de la dernière chance, fait comprendre le chef de l’État : en cas d’échec, retour à la case départ, le texte voté au Parlement serait présenté au Congrès avant fin juin. Perspective, qui précisément, avait allumé l’incendie ces derniers jours.

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