"On ne lâche pas" : en Nouvelle-Calédonie, des barrages parfois vite rétablis après leur démantèlement
Un jeu du chat et de la souris entre indépendantistes et forces de l'ordre. Alors que les policiers, gendarmes et militaires mobilisés face aux émeutes en Nouvelle-Calédonie ont démantelé de nombreux barrages dressés sur les routes de l'archipel, certains ont rapidement été recréés par des émeutiers opposés à la réforme du corps électoral de ce territoire d'outre-mer.
"On ne lâche pas. Jusqu'à ce qu'ils retirent le texte qu'ils ont voté", assure un homme masqué devant les caméras de France 2, mardi 21 mai. "On reste là", même "s'il faut mourir", ajoute-t-il.
L'aéroport fermé jusqu'à samedi aux vols commerciaux
Dans le week-end, la voie rapide qui relie Nouméa à l'aéroport international de La Tontouta avait ainsi été dégagée et 76 barrages détruits, notamment à l'aide de camions blindés. Mais mardi, des dizaines de barrières se dressaient à nouveau sur cet axe. L'aéroport restera fermé aux vols commerciaux jusqu'à samedi matin, affirmait mardi le directeur de la Chambre de commerce et d'industrie locale.
Plus au sud, gendarmes et policiers ont réussi à reprendre le contrôle de plusieurs points d’accès à Nouméa, mais l'équilibre reste fragile. Mardi, la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, a assuré que la prorogation de l'état d'urgence décrété mercredi n'avait pas été abordée en Conseil des ministres. "Si la situation doit être encore améliorée, elle est en voie de se normaliser", a-t-elle justifié.
Elle a aussi annoncé qu'Emmanuel Macron partirait dans la soirée vers la Nouvelle-Calédonie pour y installer "une mission" chargée de dénouer la crise.
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