Cet article date de plus de treize ans.

Plus de 6.000 demandes ont été déposées en un mois pour acquérir des noms de domaine internet jusqu'à présent interdits

Depuis mercredi quelque 30.000 nouveaux termes, jusqu'à présent interdits, ont été mis sur le marché.On trouve pêle-mêle "camp-de-concentration", "Hitler", "xénophobie", "nazisme", "coran", "mosquée", "syndicat", "satan", "église", "esclave" ou encore "maison-close".
Article rédigé par France2.fr avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Pour les noms liés à la religion, il faut justifier un intérêt légitime. (Eric Audras / AltoPress / PhotoAlto)

Depuis mercredi quelque 30.000 nouveaux termes, jusqu'à présent interdits, ont été mis sur le marché.

On trouve pêle-mêle "camp-de-concentration", "Hitler", "xénophobie", "nazisme", "coran", "mosquée", "syndicat", "satan", "église", "esclave" ou encore "maison-close".

Depuis le 1er juillet, "plus de 6.100 demandes ont été déposées", a indiqué Mathieu Weill, directeur général de l'Association française pour le nommage internet en coopération (Afnic), l'office d'enregistrement officiel du .fr.

Toute personne "démontrant un intérêt légitime" selon les termes du décret - et ayant été la première à déposer son dossier - pourra être acquéreur d'un de ces nouveaux noms pour développer un site ou des adresses internet reliées.

"Les noms les plus demandés sont de loin des termes comme 'internet.fr', 'url.fr', 'entreprise.fr' ou 'pme.fr'. Il y a aussi quelques demandes, largement minoritaires, pour 'musulman.fr', 'chretien.fr', 'juif.fr', 'voleur.fr', 'cannabis.fr' ou encore 'piratage.fr'", a résumé Mathieu Weill.

A titre d'exemple, peuvent demander "légitimement" le nom 'internet.fr' "quelqu'un ayant une activité commerciale dans le secteur de l'internet, une personne voulant écrire une histoire de l'internet, ou une personne s'appelant Internet!", a-t-il souligné.

Pour les noms plus "sensibles" liés par exemple à la religion, "il faut également justifier un intérêt légitime et agir de bonne foi, mais il y a une réserve supplémentaire qui dit qu'un nom de domaine peut être refusé s'il peut porter atteinte à l'ordre public", a précisé M. Weill.

Le décret stipule ainsi que chaque office d'enregistrement doit "signaler sans délai" au gouvernement "les noms de domaine enregistrés ou sollicités présentant un caractère manifestement illicite ou contraire à l'ordre public".

En octobre, le Conseil constitutionnel avait censuré la loi de 2004 encadrant l'attribution des noms de domaine sur internet et fixé au 1er juillet la date limite pour revoir la législation. Le décret détaillant les modifications est paru mercredi au Journal officiel.

A lire aussi

>>

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.