Santé : le cancer du poumon dépisté grâce à un test sanguin ?
Une équipe française du CHU de Nice vient de présenter ses travaux devant les spécialistes du cancer réunis à Chicago. Il s'agit d'un test qui pourrait révolutionner le dépistage de certains cancers.
Chez cette patiente, déjà opérée d'un cancer du poumon, on a découvert un nouveau nodule au scanner. Pour savoir si c'est une rechute, il faut donc aller prélever des fragments de la petite masse. Mais cet examen est souvent négatif, car découvrir un nodule, comme c'est le cas ici, n'est pas forcément de mauvaise augure. "Il y a un nombre considérable de ce qu'on appelle des 'faux positifs', c'est-à-dire que le patient fait un scanner où on voit un petit nodule qui n'est pas un cancer", explique le professeur Charles-Hugo Marquette, pneumologue au CHU de Nice (Alpes-Maritimes).
Un dépistage sanguin pour un diagnostic plus tôt
Il faut donc améliorer le dépistage des cancers du poumon et pour cela la recherche compte sur des personnes comme Victor. Ce septuagénaire a une bronchite chronique obstructive, rançon de cinquante ans de tabagisme. Il a un risque de cancer trois fois plus élevé qu'un non-fumeur.
Pour surveiller l'apparition d'une éventuelle tumeur, il sera suivi pendant trois ans avec chaque année un scanner et, c'est la grande nouveauté, une prise de sang un peu particulière. La tumeur cancéreuse peut libérer dans les vaisseaux sanguins des cellules tumorales qu'on va essayer de repérer le plus tôt possible. Un défi qu'on tente de relever dans ce laboratoire. Il faut encore 500 volontaires pour finaliser l'étude et changer le pronostic de ce qui reste le cancer le plus meurtrier.
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