Cet article date de plus de quinze ans.

Sarkozy veut actualiser les valeurs locatives

Le président Nicolas Sarkozy a annoncé mardi à Saint-Dizier (Haute-Marne) l'actualisation des valeurs locatives
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Le président Nicolas Sarkozy a annoncé mardi à Saint-Dizier (Haute-Marne) l'actualisation des valeurs locativesLe président Nicolas Sarkozy a annoncé mardi à Saint-Dizier (Haute-Marne) l'actualisation des valeurs locatives

La valeur locative sert à calculer les impôts locaux que paient les ménages.

C'est ainsi que l'on calcule les taxes perçues au profit des collectivités territoriales: taxe d'habitation, taxe professionnelle et taxe foncière sur les propriétés bâties ou non-bâties (les exploitations agricoles).

Expliquant que c'est "un sujet bloqué depuis plus de trente ans", le président de la République a affirmé qu'"avant la fin de l'année, des marges de manoeuvre pour actualiser les valeurs locatives seront proposées aux élus". "Il faut saisir l'opportunité de la suppression de la taxe professionnelle pour moderniser en profondeur la fiscalité locale" a-t-il conclu.

"Actualiser", "moderniser" les valeurs locatives... Nicolas Sarkozy ne dit pas si cela va augmenter les impôts locaux. Pourtant le président UMP de la commission des Finances de la mairie de Paris a lui été très clair sur ce point le 15 octobre. Il a estimé que les impôts locaux à Paris allaient augmenter de 25% en deux ans. Du jamais vu a-t-il dit. Pour le maire du XVe, Philippe Goujon, "On n'est pas loin d'une révolte fiscale".

Si les taux des impôts sont plus faibles que dans d'autres grandes villes françaises, "on oublie de dire que les bases sont naturellement beaucoup beaucoup plus élevées à Paris, étant calculées sur la valeur locative, et que le coût de la vie est plus cher à Paris", a ajouté Jean-François Legaret.

Bernard Gaudillère, adjoint PS aux finances de la mairie de Paris, affirme quant à lui que l'augmentation des quatre taxes locales en 2010 "sera nettement moins forte que celle de 2009" où les taux des impôts locaux ont été augmentés de 9% et une taxe foncière départementale de 3% créée.

Sarkozy critique les commentateurs
D'autre part, le président de la République s'en est pris aux "commentateurs" qui raillent les difficultés actuelles de son gouvernement, estimant que "celui qui commente" était "moins soumis à la critique que celui qui agit", lors de son déplacement à Saint-Dizier.

"Si je dois attendre que tout le monde soit content pour agir, je repasserai à mon successeur le flambeau de tous les problèmes que j'ai trouvés et que j'aurais laissés dans le même état", a insisté le président.

"Je vais continuer à me déplacer", a-t-il également lancé. "Je dois aller sur le terrain voir ce qui se passe, je dois entendre ce que les gens disent, je dois expliquer ce qu'on fait, et je dois donner le moral aussi, comme si les seules nouvelles qui trouvaient gré aux yeux des commentateurs, c'est (sic) les mauvaises", a conclu Nicolas Sarkozy .

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.