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Seins nus et arme factice à la bouche, une Femen mime un suicide à Notre-Dame

La jeune militante a dénoncé "le fascisme", au lendemain du suicide d'un essayiste d'extrême droite dans la cathédrale.

Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Une membre des Femen braque une arme en plastique devant l'autel de Notre-Dame de Paris, le 22 mai 2013. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Une action choc au lendemain du suicide, exactement au même endroit, d'un essayiste d'extrême droite. Une féministe des Femen s'est exhibée seins nus, une arme factice à la bouche, mercredi 22 mai, devant l'autel de Notre-Dame de Paris, pour dénoncer "le fascisme".

La jeune femme a mimé un suicide à l'aide d'une arme factice. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Perchée sur de hauts talons, la jeune militante au buste nu recouvert de l'inscription "Que le fascisme repose en enfer" et seulement vêtue d'un minishort rouge sur collants noirs, a braqué une arme en plastique dans le chœur. Elle l'a ensuite portée à sa bouche, mimant le geste de l'écrivain Dominique Venner, la veille. Cet ancien militant de l'OAS âgé de 78 ans, figure de l'extrême droite, violemment opposé au mariage pour tous et auteur d'ouvrages d'histoire ou sur les armes, s'est suicidé mardi après-midi dans la cathédrale. Un événement sans précédent qui a entraîné l'évacuation de centaines de visiteurs.

La jeune militante a été interpellée par la police à sa sortie de la cathédrale. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

"Honte !", "folle !" ont crié en espagnol ou en italien certains visiteurs interloqués alors que la militante scandait en anglais "Que le fascisme repose en enfer", mais aussi "Dans les homosexuels nous croyons", slogan peint en larges lettres noires sur son dos. L'action n'a duré que quelques minutes. La jeune femme est repartie vers la sortie, manteau marron sur le dos, avant d'être interceptée par les agents de sécurité puis interpellée par la police à l'extérieur.

Peu après l'incident, plusieurs centaines de visiteurs ont quitté l'édifice et les portes ont été fermées pendant un quart d'heure. En février, plusieurs militantes des Femen s'étaient déjà exhibées dans Notre-Dame pour fêter, à leur manière, la renonciation du pape Benoît XVI.

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