Seins nus et arme factice à la bouche, une Femen mime un suicide à Notre-Dame
La jeune militante a dénoncé "le fascisme", au lendemain du suicide d'un essayiste d'extrême droite dans la cathédrale.
Une action choc au lendemain du suicide, exactement au même endroit, d'un essayiste d'extrême droite. Une féministe des Femen s'est exhibée seins nus, une arme factice à la bouche, mercredi 22 mai, devant l'autel de Notre-Dame de Paris, pour dénoncer "le fascisme".
Perchée sur de hauts talons, la jeune militante au buste nu recouvert de l'inscription "Que le fascisme repose en enfer" et seulement vêtue d'un minishort rouge sur collants noirs, a braqué une arme en plastique dans le chœur. Elle l'a ensuite portée à sa bouche, mimant le geste de l'écrivain Dominique Venner, la veille. Cet ancien militant de l'OAS âgé de 78 ans, figure de l'extrême droite, violemment opposé au mariage pour tous et auteur d'ouvrages d'histoire ou sur les armes, s'est suicidé mardi après-midi dans la cathédrale. Un événement sans précédent qui a entraîné l'évacuation de centaines de visiteurs.
"Honte !", "folle !" ont crié en espagnol ou en italien certains visiteurs interloqués alors que la militante scandait en anglais "Que le fascisme repose en enfer", mais aussi "Dans les homosexuels nous croyons", slogan peint en larges lettres noires sur son dos. L'action n'a duré que quelques minutes. La jeune femme est repartie vers la sortie, manteau marron sur le dos, avant d'être interceptée par les agents de sécurité puis interpellée par la police à l'extérieur.
Peu après l'incident, plusieurs centaines de visiteurs ont quitté l'édifice et les portes ont été fermées pendant un quart d'heure. En février, plusieurs militantes des Femen s'étaient déjà exhibées dans Notre-Dame pour fêter, à leur manière, la renonciation du pape Benoît XVI.
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