Un casino du groupe Partouche a été braqué dans la nuit de dimanche à lundi dans le Nord par cinq individus armés
Des dizaines de clients et d'employés se trouvaient sur les lieux lors de l'attaque du casino de Saint-Amand-les-Eaux, qui figure parmi les dix premiers casinos français en terme de chiffre d'affaires. Les voleurs ont emporté 100.000 euros.
Six casinos ont été attaqués en dix mois, ce qui suscite l'inquiétude de la profession et de la police.
Quatre des malfaiteurs, armés de pistolets de type semi-automatique et cagoulés, ont fait irruption dans le casino vers 2h30. Un cinquième individu faisait le guet à l'extérieur, a précisé la police lundi.
Selon les premières constatations de la police judiciaire de Lille, "aucune douille, ni aucun trou au plafond n'ont été trouvés", ce qui semble contredire de premiers témoignages faisant état de coups de feu. Personne n'a été sérieusement blessé, mais un des vigiles du casino a été victime d'un jet de gaz lacrymogène et a reçu plusieurs coups de pied.
Les braqueurs ont pris la fuite immédiatement après leur coup dans un véhicule de marque Audi. L'opération a duré moins de deux minutes.
Un gros tournoi de poker opposant 355 joueurs ayant acquitté chacun un droit d'entrée de 500 euros pour ce "Partouche Poker Deepstack" venait d'avoir lieu.
Acquis en 1973, le casino de Saint-Amand-les-Eaux est le tout premier casino du groupe Partouche. Rebaptisé Pasino depuis décembre 2003, il comprend, outre le casino, un hôtel, trois restaurants, un piano-bar et plusieurs salons pour l'organisation de réceptions.
Sixième braquage d'un casino en dix mois
Ce braquage - le plus important pour le montant du butin - survient après ceux des casinos de Lyon (avril 2010), d'Uriage (juillet 2010), de Collioure (septembre 2010), de Saint-Julien-en-Genevois (octobre 2010), et de Lille (novembre 2010). Sans compter celui du casino de Bale en Suisse, appartenant au groupe français Tranchant, en mars 2010, au cours duquel plusieurs centaines de milliers d'euros avaient été emportés par un commando audacieux, vraisemblablement venu de France.
Les 196 casinos français sont donc devenus, depuis le printemps 2010, une nouvelle cible des malfaiteurs après les bijouteries et les distributeurs automatiques de billets. Une situation qui commence à "inquiéter sérieusement" les syndicats professionnels d'un secteur qui connaît déjà depuis trois années consécutives une baisse de son chiffre d'affaires.
Les casinos français avec leurs 22.000 machines à sous et leurs centaines de table de poker ou de roulette gardent leur portes ouvertes tard dans la nuit. A Saint-Amand-les-eaux, les braqueurs sont arrivés à 2h30, une heure avant la fermeture.
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