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Un pompier porte plainte pour maltraitances dans sa caserne en Saône-et-Loire

Le jeune homme explique avoir été bizuté par ses collègues. Son témoignage intervient après une affaire similaire, portant sur des faits de viol, au sein des sapeurs-pompiers de Paris.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Une caserne de sapeurs-pompiers à Abbeville (Somme), le 8 août 2010. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Un pompier vient de déposer plainte pour des actes de maltraitance et des humiliations qu'il dit avoir subies dans une caserne de Saône-et-Loire il y a deux ans et demi, a révélé mardi 19 juin le service départemental d'incendie et de secours (SDIS). Son témoignage intervient alors qu'une affaire de viol, commis lors d'un bizutage, a récemment secoué la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP).

Onze d'entre eux ont été mis en examen le 11 mai dans une enquête sur un viol et des violences sur des engagés, dont un pour viol et deux pour agression sexuelle. Un jeune engagé avait déposé plainte, accusant un de ses collègues de l'avoir violé lors d'une séance de bizutage qui aurait mal tourné dans un autocar de l'équipe de gymnastique de la BSPP.

"J'ai déposé plainte pour que ça n'arrive pas aux autres"

En Saône-et-Loire, le jeune homme qui a déposé plainte, aujourd'hui âgé de 26 ans, dit avoir été "arrosé à l'eau froide en plein hiver", "avoir eu la tête tondue" et "avoir été sorti nu devant tout le monde et placé dans une position humiliante""J'attendais des excuses qui ne sont pas venues. J'ai déposé plainte pour que ça n'arrive pas aux autres. Mais aussi parce que c'était trop dur à garder", a-t-il expliqué, interrogé sur le délai séparant les faits du dépôt de plainte.

Selon le procureur de la République de Chalon-sur-Saône, qui a confirmé le dépôt de la plainte, il n'y aurait pas eu de viol, ni de sévices sexuels ou de coups portés. Le parquet a été saisi par le directeur du SDIS. Une enquête interne a également été diligentée. "L'institution n'aura pas de faiblesse, si des sanctions sont à prendre, elles seront prises", a affirmé le directeur du SDIS.

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