Human Rights Watch demande l'envoi d'observateurs internationaux au Mali
L'ONG s'est inquiétée des témoignages sur des exactions imputées aux forces armées maliennes, jeudi, lors de la présentation de son rapport annuel.
L'ONG Human Rights Watch (HRW) a demandé l'envoi d'observateurs internationaux au Mali, jeudi 31 janvier, car elle s'inquiète des témoignages sur des exactions imputées aux forces armées maliennes, comme des "meurtres et des disparitions à titre de représailles". Son directeur exécutif, Kenneth Roth, a invoqué "des spécialistes des droits de l'homme présents sur le terrain", lors de la présentation de son rapport annuel à Londres (Royaume-Uni).
Des organisations internationales comme l'Union africaine (UA) doivent "exercer de réelles pressions" sur les forces maliennes, a-t-il poursuivi, pour qu'elles respectent "les droits élémentaires". Il a reconnu qu'à la connaissance de HRW, les forces françaises avaient opéré avec "le souci d'éviter des victimes civiles". Kenneth Roth a aussi évoqué la situation du nord du pays, aux mains de groupes armés islamistes. L'ONG a dénoncé "l'application dans sa forme extrême de la charia", avec "des exécutions, des amputations, la destruction de biens culturels".
Une autre ONG, la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), avait réclamé la mise en place d'une commission indépendante sur d'éventuelles exactions, mercredi 23 janvier. Paris s'est déjà déclaré favorable au "déploiement rapide d'observateurs internationaux", lundi.
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