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Divulgation des noms d'utilisateurs du site Ashley Madison : la police canadienne enquête sur deux suicides

Les deux suicides pourraient être liés au piratage du site de rencontres extraconjugales et à la publication des noms et des adresses de millions d'utilisateurs.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Capture d'écran du site Ashley Madison, le 19 août 2015. (MANUEL ROMANO / NURPHOTO / AFP)

Un piratage lourd de conséquences. Au Canada, deux suicides pourraient être liés au piratage du site de rencontres extraconjugales Ashley Madison et à la publication des noms et des données de millions d'utilisateurs, a annoncé lundi 24 août la police canadienne.

"Nous avons eu des informations, qui ne sont pas confirmées, à propos de deux suicides associés à la fuite des données d'utilisateurs d'Ashley Madison", a déclaré Bryce Evans, porte-parole de la police de Toronto lors d'une conférence de presse.

Tentatives de chantage

D'autres utilisateurs du site de rencontres, dont les données ont aussi été publiées, ont depuis été victimes de tentatives d'extorsion, a-t-il ajouté. La police a élargi son enquête à la suite de ces suicides et de ces chantages. "Songez à quel point un divorce est dispendieux", débute ainsi un courriel adressé à des utilisateurs en les enjoignant de payer 1,05 bitcoin (200 euros) au risque, s'ils ne le font pas, de voir leur vie personnelle exposée en détail sur la place publique, a raconté le policier.

Un groupe se faisant appeler The impact team a publié en deux temps, mardi et jeudi derniers, quelque 30 gigaoctets de fichiers contenant des millions de noms, comptes utilisateurs, courriels et adresses ainsi que les historiques de navigation de clients d'Ashley Madison. Le site, dont le slogan est "Life is short. Have an affair" ("La vie est courte. Prenez un amant"), avait été piraté en juillet. La société propriétaire, Avid Life Media, avait alors reconnu une faille de sécurité sur ses serveurs.

Une action de groupe lancée au Canada

L'exploitant, basé au Canada, s'était vu "ordonner de fermer définitivement les sites Ashley Madison et Established Men" sous peine de voir publier "toutes les données des abonnés, y compris leurs fantasmes sexuels, leurs transactions par cartes bancaires, leurs identités et adresses", selon le message des pirates informatiques en juillet.

Une action en justice en nom collectif (class action) a été lancée au Canada contre Ashley Madison. Les plaignants, des utilisateurs, réclament 760 millions de dollars canadiens (509 millions d'euros) à Avid Life Media, compagnie en charge du site.

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