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Des slogans pornos sur des vêtements pour bébés : un site américain fait scandale

Spécialisé dans les t-shirts et objets relatifs à la culture geek, le site Café Press met en vente des articles beaucoup plus controversés.

Article rédigé par franceinfo
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Des vêtements et accessoires pour bébé créent la polémique samedi 22 novembre 2014. (CAFE PRESS / THE INDEPENDANT)

En Français, difficile de traduire certains de ses slogans sans employer de jurons. Une boutique américaine en ligne spécialisée dans la vente d'objets customisés scandalise les internautes. Et pour cause, elle commercialise des vêtements et couvertures pour bébés sur lesquelles on peut lire, entre autres, "fuck me like a porn star", soit "fais-moi l'amour comme à une actrice porno" (en version polie).

L'association Australienne Collective Shout, qui milite notamment pour défendre les droits des femmes, s'est indignée face à ses produits qui tournent en dérision voire encouragent les abus sexuels sur les enfants, a expliqué samedi 22 novembre le site du quotidien britannique The Independant (lien en anglais).

Les objets bientôt retirés, promet Café Press

Sur Twitter, la société Café Press, à l'origine de ce merchandising, fait désormais l'objet d'une campagne de dénigrement. "Nous nous excusons pour la présence de ces images sur le site", a répondu le compte Twitter de la société, interpellé par une internaute. "Nous les avons retirées", ajoute Café Press, également connu pour produire des t-shirts pop à l'effigie de super héros ou de séries télévisées. 

"Je n'arrive pas à croire qu'il faille argumenter sur le fait que des slogans sexualisés et des références pornographiques n'aient rien à faire sur des vêtements pour bébés", a déploré Caitlin Roper, de Collective Shout, citée par le quotidien, après s'être heurtée au refus de Café Press d'interdire la vente de telles marchandises.

Des slogans qui tournent en dérision le viol

Pour la militante, certains contenus mis en vente sur le site participent à véhiculer une image négative des femmes, "individus de seconde classe (...), objets utilisés pour le seul plaisir et la gratification des hommes", a-t-elle expliqué. Elle a notamment pointé du doigt des slogans appellant au viol ou à la violence sur les femmes.

"Hier, le site proposait un mug sur lequel on pouvait lire 'Non veut dire oui, oui veut dire anal", a poursuivi The Independant. Une façon de tourner en dérision le slogan "non c'est non", contre les violences sexuelles. Toujours présents dans l'outil de recherche, ces produits n'étaient plus disponibles à la vente, relève le site. Ils n'apparaissaient pas non plus dimanche sur la version française du site Café Press. 

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