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Aux Etats-Unis, "liker" sur Facebook fait partie de la liberté d'expression

Un employé d'un shérif de Virginie contestait son licenciement pour avoir "aimé" une page Facebook d'un opposant politique de son supérieur. Il a obtenu gain de cause devant un tribunal.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le logo "Like" de Facebook, devant le siège de la firme californienne à Menlo park (Etats-Unis), en mai 2012. (KIMIHIRO HOSHINO / AFP)

Presser le bouton "J'aime" sur Facebook fait partie du droit à la liberté d'expression protégé par la Constitution américaine. C'est ce qu'a estimé, mercredi 18 septembre, la cour d'appel fédérale de Richmond, en Virginie, comme le détaille le Wall Street Journal (en anglais). Le tribunal se prononçait dans l'affaire d'un employé des services du shérif de la ville de Hampton, qui disait avoir été licencié pour avoir exercé son droit à la liberté d'expression : il avait "liké" (c'est-à-dire cliqué sur le bouton "J'aime") d'un opposant politique de son supérieur, comme l'explique le site Businessinsider (en anglais).

"Son acte peut être assimilé à un moyen d'expression", a indiqué la cour dans sa décision de plus de 80 pages, qui renvoie l'affaire à un tribunal inférieur pour examiner à nouveau ces questions. "En somme, "liker" la page Facebook d'un candidat politique signifie que l'on approuve ce candidat et que l'on soutient sa campagne en associant son nom à ce dernier. De cette façon, il s'agit de l'équivalent sur internet d'une pancarte politique que l'on mettrait dans son jardin, ce que la Cour suprême a clairement défini comme un moyen d'expression", poursuit le texte.

Le puissant syndicat américain des libertés civiles ACLU, ainsi que Facebook, se sont félicités de cette décision. L'ACLU a notamment estimé que "liker" un contenu sur Facebook "exprime un message clair, reconnu par des millions d'utilisateurs de Facebook tout comme des non-utilisateurs, et constitue un moyen d'expression net et symbolique qui justifie une protection constitutionnelle".

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