Le harcèlement sur internet bientôt puni de deux ans de prison au Royaume-Uni
Outre-Manche, l'inquiétude vis-à-vis de ce phénomène a grandi ces dernières semaines.
Insultes, diffamation, appels au meurtre ou au viol, commentaires désobligeants, haineux, interminables ou de mauvaise foi... Le harcèlement sur internet, sport favori de ces internautes que l'on appelle des "trolls", peut entraîner de graves conséquences. Au Royaume-Uni, ils pourraient bientôt encourir des peines allant jusqu'à deux ans de prison, selon les projets de loi du gouvernement dévoilés dimanche 19 octobre.
"Il s'agit d'une loi pour combattre la cruauté (...) et marquer notre détermination à prendre position contre les meutes aboyant sur internet", a expliqué le secrétaire d'Etat à la Justice, Chris Grayling, au journal Mail On Sunday (en anglais). "Ces 'trolls' d'internet sont des lâches qui empoisonnent la vie de la nation. Personne ne tolèrerait que l'on distille un tel venin en personne, donc cela n'a pas non plus sa place sur les réseaux sociaux, a poursuivi Chris Grayling. C'est pour cela que nous sommes déterminés à quadrupler la peine encourue [pour ce genre de délit] qui est de six mois actuellement."
Jusqu'à 12 000 euros d'amende en France
En France, le harcèlement sur internet "n'est pas une infraction réprimée en tant que telle", explique Metronews. "Mais l'auteur des actes peut par exemple être puni de 12 000 d'amende pour injure ou diffamation publique", poursuit le site.
L'inquiétude vis-à-vis de ce phénomène a grandi ces dernières semaines au Royaume-Uni, à la lumière notamment de la mésaventure des parents de la petite Madeleine McCann. Les parents de la fillette disparue en 2007 dans le sud du Portugal ont été harcelés pendant des mois sur Twitter par une dame de 67 ans, cachée sous le pseudonyme @sweepyface. Trois jours après être apparue dans un reportage télévisé, revendiquant "le droit" de s'en prendre au couple, elle a été retrouvée morte dans un hôtel de Leicester.
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