Plainte contre ChatGPT : "Il faut pouvoir accueillir les innovations", mais elles doivent "remplir des garanties", estime le député Renaissance Éric Bothorel
"Il faut pouvoir accueillir les innovations. Mais il faut que ces innovations, dès lors qu'elles atteignent un stade mature, puissent remplir des garanties de même niveau qu'on demande aux autres", a affirmé mercredi 12 avril sur franceinfo Éric Bothorel, député Renaissance des Côtes-d'Armor, qui a porté plainte mercredi contre ChatGPT auprès de la Cnil pour de possibles infractions au Règlement général européen sur la protection des données (RGPD). Le député a publié des captures d'écran de ses échanges avec ChatGPT, qui montrent que le robot conversationnel commet de nombreuses erreurs lorsqu'il est interrogé sur son profil.
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Éric Bothorel a testé le robot conversationnel "sur trois tentatives successives" et a obtenu "trois dates de naissance différentes, des lieux de naissance différents". Comme il y a "des obligations dans le droit de fournir des informations qui ne soient pas des informations erronées pour ceux qui font du traitement de données", l'élu a estimé "normal de saisir l'autorité indépendante, la Cnil, pour éviter qu'il y ait une jurisprudence qui se crée sur Twitter".
Ne pas "succomber aux sirènes d'Elon Musk"
"Je ne pense pas que la bonne réponse soit d'interdire ChatGPT", estime le député. Il se considère comme "quelqu'un qui accueille assez favorablement l'innovation et qui veut la stimuler". Sa démarche n'est pas de dire, "à l'issue, quand la Cnil aura dit que ce n'était pas bien, il faudra bannir ChatGPT. C'est tout le contraire".
"ChatGPT sera certainement, par certains versants, pour certains usages, un outil formidable avec des possibilités augmentées pour un certain nombre de métiers".
Éric Bothorel, député Renaissancesur franceinfo
Éric Bothorel ajoute qu'il ne faut pas "succomber aux sirènes d'Elon Musk qui voudrait courir le 100 mètres en demandant à Usain Bolt de partir avec quinze mètres de retard. C'est un peu ce qu'il demande aujourd'hui puisqu'il n'a effectivement pas d'outils qui sont de nature à concurrencer OpenEI", la plateforme qui développe ChatGPT.
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