Facebook et Google contraints de lutter contre les fake news
Des multinationales et les principaux annonceurs brandissent la menace de la suppression des publicités afin que les géants du net s'attaquent aux fake news et aux contenus violents
"Désormais, Unilever ne travaillera qu'avec des plateformes responsables", a-t-il lancé Keith Weed, directeur marketing d'Unilever. Une menace à peine voilée : retirer sa publicité du net si les grandes plateformes n'y font pas le ménage. Unilever, super héros moralisateur de la toile ? C'est en tout cas un poids lourd, car il s'agit du deuxième annonceur au monde, avec 7,7 milliards d'euros de budget publicitaire annuel. En face de lui, les mastodontes du net accusés de ne pas contrôler leurs contenus sont : Google et ses cinq milliards de vidéos visionnés chaque jour, Facebook et ses deux milliards d'abonnés. À eux deux, ils concentrent 67% des publicités sur la toile, mais aussi la majorité des contenus violents et des fake news.
Le temps presse
Une pollution bien difficile à éradiquer. Les annonceurs sont de plus en plus nombreux à retirer leurs pubs du net. En août 2017, Procter & Gamble, le premier annonceur mondial, a supprimé 40% de sa publicité en ligne. Havas a retiré les annonces de plusieurs de ses clients. Pour Facebook et Google, désormais le temps presse. La ministre de la Culture, Françoise Nyssen, présentera un projet de loi sur les fake news dans les prochains jours.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.