Le réseau social X dit avoir payé les amendes au Brésil pour lever sa suspension dans le pays

La plateforme est bloquée depuis le 31 août dans le pays d'Amérique du Sud, car elle est accusée de ne pas avoir respecté des décisions judiciaires liées à la lutte contre la désinformation.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Image d'illustration du logo de X sur le drapeau brésilien. (JAAP ARRIENS / NURPHOTO / AFP)

Le réseau social X dit avoir payé toutes les amendes infligées par la Cour suprême au Brésil, vendredi 4 octobre, ce qui pourrait ouvrir la voie vers la levée de sa suspension dans le pays. Dans un bref document judiciaire, le juge de la Cour suprême brésilienne Alexandre de Moraes écrit que "X a présenté une demande (...) informant que les amendes qui lui ont été infligées avaient été payées dans son intégralité", soit 28,6 millions de réais (environ 4,8 millions d'euros). Le magistrat a demandé au Secrétariat judiciaire, un organe chargé des services administratifs de la justice brésilienne, de vérifier si cette somme avait bien été versée.

Le 31 août, le juge Moraes avait ordonné le blocage de l'accès de l'ancien Twitter à ses quelque 22 millions d'usagers brésiliens, accusant la plateforme du milliardaire Elon Musk de n'avoir pas respecté des décisions judiciaires liées à la lutte contre la désinformation. Cependant, la plateforme est redevenue disponible momentanément le 18 septembre, en raison d'une manœuvre technique qui a permis de contourner le blocage. X a expliqué que ce rétablissement de son service était un effet "involontaire" d'un changement de serveur. Mais le juge Moraes a réfuté cet argument et a infligé de nouvelles amendes. Le lendemain, la plateforme est redevenue inaccessible au Brésil.

Un bras de fer en cours depuis des mois

Alexandre de Moraes, magistrat aussi puissant que clivant au Brésil, est engagé dans un bras de fer avec Elon Musk depuis des mois, après avoir ordonné la suppression de comptes de partisans de l'ex-président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro soupçonnés de désinformation. Le milliardaire avait crié à la "censure" et avait taxé le magistrat de "dictateur", le comparant même à Voldemort, le méchant de la saga Harry Potter. Mais Elon Musk s'est fait plus discret sur le sujet ces derniers jours et X s'est montré disposé à remplir les exigences nécessaires pour que la suspension soit levée.

Le réseau social s'est engagé à "protéger la liberté d'expression dans les limites de la loi" et à respecter "la souveraineté des pays" où il opère, dans un message publié récemment sur son compte dédié aux relations avec les gouvernements.

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