Rapport d'enquête sur TikTok : "Nous nous sommes heurtés à un numéro de communication", dénonce le président de la commission d'enquête
"Nous nous sommes heurtés à un numéro de communication" lors de l'audition des représentants de TikTok, dénonce vendredi 7 juillet sur France Inter Mickaël Vallet, président de la commission d'enquête sur le réseau social et sénateur socialiste de la Charente-Maritime.
Les sénateurs appellent le gouvernement à "suspendre TikTok en France" et à "demander sa suspension au sein de l'Union européenne", si plusieurs mesures de clarification ne sont pas prises avant 2024, précise le rapport. "Nous avons essayé de donner sa chance à l'entreprise", assure Mickaël Vallet, "mais quand Eric Garandeau [directeur des affaires publiques de TikTok France] dit qu'il a coopéré, il ment. Nous avons vraiment eu le droit à une audition d'évitement".
Selon Mickaël Vallet, TikTok est utilisé sur "quasiment deux milliards de téléphones, 20 millions en France", où l'application est ouverte quotidiennement par "neuf millions" de personnes : "C'est l'application que tout le monde a dans sa poche". La commission d'enquête demande des éclaircissements, notamment sur l'algorithme utilisé, les liens de l'entreprise avec les autorités chinoises et les mesures de protection des plus jeunes (il faut en théorie avoir 13 ans pour s'inscrire sur TikTok).
Le non-respect de la protection des données en question
"Il ne s'agit pas d'un réquisitoire ou d'acharnement", explique Mickaël Vallet, mais "il existe déjà, dans certains dispositif législatifs, la possibilité de suspendre une plateforme en cas de non-respect" du règlement général sur la protection des données. "TikTok, comme les autres, doit comprendre que les lois sont faites pour protéger les gens et qu'elles peuvent être mises en application".
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