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Réseaux sociaux : l'accord parental à 15 ans est "tout à fait applicable", estime la directrice générale de l'association e-Enfance

L'Assemblée nationale a approuvé, en première lecture, une obligation pour les plateformes de vérifier l'âge des utilisateurs et de recueillir l'accord des parents des mineurs de moins de 15 ans.
Article rédigé par franceinfo
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Sur les réseaux sociaux, la première inscription "intervient en moyenne vers 8 ans et demi, et plus de la moitié des 10-14 ans y sont présents", selon des données de la Cnil citées par les députés. Photo d'illustration. (ERIC AUDRAS / MAXPPP)

L'obligation pour les réseaux sociaux de mettre en place un accord parental pour les utilisateurs de moins de 15 ans, votée ce jeudi à l'Assemblée nationale, est "tout à fait applicable", a estimé vendredi 3 mars sur franceinfo Justine Atlan, directrice de l'association e-Enfance et directrice du 3018, numéro national contre les violences numériques. La proposition de loi, portée par le député Horizons Laurent Marcangeli, a été adoptée jeudi à une quasi-unanimité (82 voix contre 2) en première lecture. Elle doit désormais être examinée au Sénat.

>> Réseaux sociaux : trois questions sur "la majorité numérique" à 15 ans, qui instaure un accord parental obligatoire

Le cœur du texte voté instaure l'obligation pour les réseaux sociaux "de mettre en place une solution technique de vérification de l'âge des utilisateurs finaux et du consentement des titulaires de l'autorité parentale" pour les moins de 15 ans. Selon Justine Atlan, "il s'agit d'un chantier qui va être complexe à mettre en place", car "cela oblige à déconstruire et à reconstruire autrement"

"Il faut comprendre qu'on ne peut plus laisser les enfants tous seuls sur ces outils numériques qui ne sont pas adaptés à leur âge et à leur maturité."

Justine Atlan, directrice de l'association e-Enfance

à franceinfo

"Ce qui est souhaitable, c'est de permettre aux parents d'être des parents de leurs enfants sur les réseaux sociaux. Il faut juste remettre les parents à leur place", explique la directrice générale d'e-Enfance. "Aucune mesure n'est infaillible mais comme on part de zéro, même si elles sont appliquées à 50%, ce sera mieux que rien", indique Justine Atlan, évoquant des "systèmes de biométrie, qui permettent d'estimer l'âge à partir d'une image", ou bien la demande d'une "carte d'identité" à l'arrivée sur une plateforme numérique.

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