Le Royaume-Uni accuse la Russie de tentatives d'interférences dans sa politique intérieure

Le gouvernement britannique a affirmé, jeudi 7 décembre, avoir mis au jour des tentatives d'interférences russes dans sa politique intérieure, menées dans le cyberespace. L'ambassadeur de Russie dans le pays, Andreï Kelin, a été convoqué pour obtenir des explications, selon un communiqué du ministère britannique des Affaires étrangères.

"Les tentatives de la Russie d'interférer dans la politique britannique sont absolument inacceptables et cherchent à menacer nos processus démocratiques", a déclaré le chef de la diplomatie britannique, David Cameron. "Malgré leurs efforts répétés, elles ont échoué", a-t-il ajouté.

Des personnalités ciblées

"Si certaines attaques ont abouti à la fuite de documents, les tentatives d'interférer dans la politique britannique et la démocratie n'ont pas été couronnées de succès", se félicite le communiqué, qui assure que des responsables politiques, fonctionnaires, journalistes et ONG ont été visés.

Londres met en cause le Centre 18, une unité au sein du FSB, comme étant responsable de ces opérations. Celles-ci auraient été conduites par Star Blizzard, un groupe suspecté d'être subordonné au Centre 18, a jugé le renseignement britannique. Des députés de différents partis politiques ont été visés, via notamment des techniques d'hameçonnage ciblé, depuis 2015 au moins et jusqu'à cette année, selon la diplomatie britannique. Jeudi après-midi, le Kremlin n'avait pas réagi à ces accusations.