Cet article date de plus de six ans.

"Nous doublons le nombre de shows produits en France" : Netflix renforce sa position et investit

Le PDG du géant américain de la vidéo sur internet, Reed Hastings, souhaite rajouter au catalogue sept productions originales produites dans l'Hexagone. 

Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le fondateur et PDG de Netflix Reed Hastings. (ROBYN BECK / AFP)

Netflix veut renforcer sa position en France. Le géant américain de la vidéo sur internet annonce vendredi 28 septembre de nouvelles productions à venir, ainsi qu'une équipe de 20 personnes pour chapeauter ses activités dans l’Hexagone.

"Il y a beaucoup d’aspects positifs dans le système français", déclare sur franceinfo Reed Hastings, le fondateur et PDG de Netflix. "Il y a plus de films par habitant que partout ailleurs dans le monde. Il y a plus de films produits ici. Nous, chez Netflix, nous sommes concentrés sur nos membres qui paient pour des contenus et nous voulons faire en sorte qu’ils puissent les voir sur Netflix. Donc, les deux systèmes peuvent tout à fait cohabiter et nous allons continuer à investir."

Trois séries et 4 films et documentaires

Reed Hastings rappelle que Netflix a "déjà réalisé sept productions originales ici en France, comme 'Je ne suis pas un homme facile' et 'Marseille'". Le groupe compte en ajouter "sept de plus : nous doublons donc le nombre de shows produits en France".

Trois projets de séries sont lancés : Family Business, une comédie par épisodes d'une demi-heure qui raconte comment un homme recrute ses amis pour transformer la boucherie familiale en coffee-shop ; Marianne, où une romancière découvre que les personnages monstrueux qu'elle a créés sont en train de pendre vie ; et une adaptation du livre Vampires de Thierry Jonquet, où une ado rebelle doit faire face à son destin (devenir vampire).

S'y ajoutent trois films de fiction : Banlieusards, écrit par le rappeur Kery James et réalisé avec Leila Sy, récit sur une fratrie de banlieue où le benjamin, 15 ans, devra choisir auquel de ses deux frères il veut ressembler ; La Grande classe par Rémy Four et Julien War, ou comment deux amis d'enfance retournent dans leur ville natale pour une soirée d'anciens du collège, avec un projet secret en tête ; Paris est une fête d'Elisabeth Vogler, projet qui a émergé grâce à une campagne de crowdfunding sur histoire d'amour dans le Paris d'aujourd'hui.

Enfin, un documentaire, Solidarité, suit le parcours de héros anonymes qui ont pour point commun de ne pas s'être résignés, écrit et réalisé par Stéphane de Freitas, l'auteur d'À voix haute qui suivait ces des étudiants de Seine-Saint-Denis se lancent dans le concours. 

Conquérir le Festival de Cannes

Reed Hastings a également confirmé ouvrir "un bureau dans le centre de Paris pour superviser toutes ces activités et nous permettre de prendre réellement part à l’univers des médias français".

L'autre objectif de Reed Hastings serait de conquérir le Festival de Cannes : "Nous aimons le Festival de Cannes. Et même si nos films ne sont pas en compétition aujourd’hui, nous y étions cette année pour acheter des films. Nous y avons acheté deux films prestigieux. Et nous allons continuer à soutenir le marché à Cannes. Nous allons travailler avec eux de façon à ce que nos films puissent être en compétition dans le futur."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.