Un inconnu, Paul Ceglia, affirme avoir droit à 84% des parts de Facebook en vertu d'un contrat signé en 2003
Lors d'une audience mercredi devant un tribunal de l'Etat de New York, le plaignant s'est présenté comme une ancienne relation professionnelle du fondateur et PDG de Facebook Mark Zuckerberg.
Paul Ceglia prétend avoir signé un contrat le 28 avril 2003 avec Zuckerberg, soit un peu plus de neuf mois avant le lancement de Facebook.
M. Zuckerberg se serait engagé dans ce contrat à se faire rémunérer mille dollars en échange du développement avant le 1er janvier 2004 d'un site internet, dont le titre aurait été "The face book". Il aurait détenu 50% des parts, le reste revenant à M. Ceglia.
Selon cet homme, qui dit avoir engagé Mark Zuckerberg pour l'aider à résoudre un problème informatique, le contrat prévoyait que sa part progresserait de 1% pour toute journée de retard après le 1er janvier 2004, jusqu'à l'achèvement du site.
Or Facebook n'a été opérationnel que le 4 février 2004, soit 34 jours plus tard que prévu, ajoute-t-il.
D'après un livre paru récemment sur les origines de Facebook, qui font également l'objet d'un film, "The social network", sorti mercredi sur les écrans français, Mark Zuckerberg n'a en fait commencé à travailler sur les premiers sites ayant précédé le lancement du réseau social qu'en septembre 2003. Le nom de domaine "theFacebook.com" a été enregistré en janvier 2004.
L'enjeu est potentiellement énorme. Des informations de presse évaluent la valeur de Facebook autour de 15 milliards de dollars.
Facebook parle d'escroquerie
Facebook a qualifié mercredi l'affaire d'énième "escroquerie" orchestrée par le "repris de justice" Paul Ceglia. "Ces poursuites sont une fraude, lancées par un repris de justice bien connu pour avoir arnaqué et escroqué d'honnêtes gens. Cette affaire est sa dernière escroquerie", a déclaré un porte-parole du site aux 500 millions d'utilisateurs.
Selon des documents de justice, M.Ceglia a été accusé l'an dernier par la justice de l'Etat de New York d'avoir orchestré une fraude ayant rapporté plus de 200.000 dollars, en proposant à la vente du bois de chauffage qui n'avait jamais été livré.
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