Interpellations de 12 cybercriminels arrêtés pour utilisation de "chevaux de Troie"

Un triple coup de filet à plusieurs milliers de kilomètres de distance. Europol, l'Office européen de police, a annoncé, lundi 14 décembre, l'interpellation, en France, en Norvège et en Roumanie, de douze personnes soupçonnées d'avoir commis divers types de cybercrimes à l'aide de logiciels malveillants de type "cheval de Troie". L'opération, à laquelle participaient neuf pays, a duré deux semaines début décembre. Elle a mené à de nombreuses perquisitions et à la saisie d'ordinateurs et de comptes internet.

Les douze suspects, principalement des adolescents ou des jeunes adultes, sont soupçonnés d'avoir utilisé des logiciels malveillants, installés frauduleusement sur des téléphones, tablettes ou ordinateurs à l'insu de l'utilisateur. Leur objectif : collecter des données bancaires et réaliser des transactions financières frauduleuses.

"Le profit financier ne semble pas avoir été l'objectif principal"

Les suspects arrêtés en Roumanie auraient par ailleurs mené des cyber-attaques contre des sociétés américaines basées dans le pays. Selon Europol, il est "peu probable" que les personnes interpellées faisaient partie de la même organisation.

En Norvège, "le profit financier ne semble pas avoir été l'objectif principal", a précisé Europol, ajoutant que l'échelle à laquelle les activités étaient menées "pourra être déterminée lors des prochaines étapes de l'enquête".

La police norvégienne a, pour sa part, annoncé avoir interpellé cinq suspects âgés de 16 à 24 ans. "Nous avons malheureusement vu des exemples de jeunes hackers qui commencent modestement et qui, ensuite, se livrent à des délits informatiques plus graves et plus importants", a argumenté le porte-parole de la police criminelle norvégienne. Europol n'a pas fourni le détail du nombre d'arrestations pour la Roumanie et la France.