"Intouchables" jugé raciste aux Etats-Unis
Le film d'Eric Toledano et Olivier Nakache n'a pas du tout fait rire le "New York Times" ni "Variety".
Intouchables semble tellement faire l'unanimité en France que les critiques négatives font mouche. Après celle du quotidien Libération, qui qualifiait mi-novembre cette comédie de "bien pensante" et "bisounours", le New York Times reproche au film de "reposer largement sur la nature effrontée de Driss, qui joue le rôle stétérotypé du loser inculte de banlieue", dans un article daté du mercredi 7 décembre.
Fin septembre, un critique du magazine américain Variety a été plus loin, qualifiant "choquante" et de "raciste" la mise en scène du personnage incarné par Omar Sy, "traité comme le singe d'un spectacle de cirque (...) expliquant au blanc coincé comment s'amuser en remplaçant Vivaldi par 'Boogie Wonderland' et lui montrant comment bouger sur le dancefloor".
"Le cliché de l'esclave d'antan"
Selon le critique Jay Weissberg, "ce rôle n’est pas bien loin du cliché de l'esclave d'antan, qui amuse son maître tout en représentant tous les stéréotypes de classe et de race. (...) Le pire, c’est quand Driss enfile un costume et que Magalie (la secrétaire du riche paraplégique) lui dit qu’il ressemble au président Obama, comme si le seul black en costard ne pouvait être que le président."
En France, le succès du film n'est toujours pas démenti. Intouchables a passé la barre des 12 millions cette semaine, devançant Le Chat Potté et Les Lyonnais. Il est entré dans le top 20 des plus gros succès de tous les temps au box-office français.
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