Cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques : John McFall, le porteur du drapeau des Agitos qui ambitionne d'être le premier parastronaute
Un parcours hors-norme. Chirurgien orthopédique, médaillé de bronze sur le 100 mètres aux Jeux paralympiques de Pékin en 2008 et... sélectionné pour devenir le premier astronaute handicapé. Voilà le CV de John McFall qui a apporté le drapeau paralympique sur scène, mercredi 28 août, lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris. Le blason représentant les Agitos, symboles de ces Jeux, a ensuite été hissé, pendant qu'on pouvait entendre l'hymne paralympique.
Cette mise en lumière récompense le parcours d'un homme de 43 ans, qui rêvait d'intégrer l'armée avant d'être victime d'un accident de moto quelques mois avant ses 20 ans. Le Britannique s'en sort, mais il est amputé de sa jambe droite. Il se lance alors dans une carrière d'athlète professionnel et quelques années plus tard, en 2008, il participe aux Jeux paralympiques de Pékin et remporte la médaille de bronze sur 100 mètres. Le sprinteur met fin à sa carrière sportive à 28 ans et se lance dans des études de médecine dont il sort diplômé en 2014. Il s'installe ensuite en tant que chirurgien orthopédique et traumatologue dans le sud de l'Angleterre.
Une mission longue à bord de l'ISS ?
Puis, en 2022, il apprend que l'Agence spatiale européenne (ESA) cherche un candidat ayant un handicap physique. Il s'inscrit alors aux sélections, qu'il passe avec brio. A 41 ans, il intègre donc le programme d'entraînement de l'ESA, avec l'objectif de devenir la première personne porteuse de handicap à aller dans l'espace, un "parastronaute". Un défi que John McFall pourrait bien finir par relever puisque l'ESA a annoncé, en juillet, n'avoir identifié aucun "obstacle technique à ce que John McFall effectue une mission de longue durée (six mois) à bord de l'ISS [la Station spatiale internationale], en tant que membre à part entière de l'équipage".
"J'ai démontré que j'étais capable de répondre aux exigences, a résumé le pionnier lors d'une conférence de presse. Cela ne me garantit pas une opportunité de vol, mais nous avons prouvé que cela serait techniquement possible pour une personne avec le même handicap que moi", a-t-il ajouté. Concrètement, l'entraînement de l'ancien para-athlète a permis de démontrer qu'une personne ayant son handicap pouvait évacuer d'urgence le vaisseau spatial menant à l'ISS ou utiliser sans problème les machines d'exercice physique de la station (tapis de course, vélos), nécessaires pour protéger le corps des effets de la microgravité.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.