Paralympiques 2024 : "C'était trop dangereux de proposer d'autres épreuves"... Le dressage, seule discipline représentée en para-équitation

Le saut d'obstacles et le concours complet, deux des disciplines des JO, n'ont pas leur pendant aux Jeux paralympiques de Paris 2024. La sécurité et le manque de compétiteurs sont les principales raisons invoquées.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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Lee Pearson, le 30 août 2024 à Tokyo. (YOMIURI/AFP)

Personne n'a oublié les obstacles alignés à Versailles pour les épreuves équestres, véritables totems du patrimoine français et parisien. Ils ne seront pourtant pas du match retour pour les Jeux paralympiques de Paris 2024, et pour cause : seul le paradressage a gagné sa place, et se déroulera du mardi 3 au samedi 7 septembre dans le majestueux parc du château. Mais pourquoi donc le para-CSO (concours de saut d'obstacles) ou le para-CCE (concours complet d'équitation, avec du cross, du saut d'obstacles et du dressage) ne figurent-ils pas au programme ?

Les paradresseurs sont répartis en cinq grades selon leur handicap. Plus le chiffre est petit, plus le handicap est lourd (du grade I au grade V). Le paradressage intègre ainsi différents handicaps physiques et la cécité. 

Des épreuves trop confidentielles et trop dangereuses

"La FEI [Fédération équestre internationale] nous a toujours dit que c'était trop dangereux de proposer d'autres épreuves", regrette Fanny Delaval, directrice technique nationale (DTN) du paradressage. Avec un animal comme le cheval, le risque de chute est élevé, et naturellement plus sur un parcours de saut d'obstacles ou de cross. "C'est vrai qu'il y a plus de risques d'accident et de problèmes s'il y a une chute", concède-t-elle, même si elle regrette les "réponses politiquement correctes" de la FEI, qui, avance officiellement seulement l'absence de représentativité.

Le Français Vladimir Vinchon aux Jeux paralympiques de Tokyo, le 26 août 2021. (BEHROUZ MEHRI / AFP)

Pour être éligibles, les épreuves doivent "être pratiquées par un minimum de 30 fédérations nationales provenant d'au moins quatre groupes géographiques [sur huit au total dans le monde] avec une participation totale d'un minimum de 10 000 athlètes", selon le règlement de la FEI. "Il n'y a pas assez de pays qui pratiquent le para-CSO", confirme Fanny Delaval. Pourtant, jusqu'en 2016, il avait son circuit de compétition en France, contrairement au para-CCE. Pas suffisant pour figurer au programme paralympique jusqu'à aujourd'hui. A défaut de voir les chevaux sauter, nous les verrons donc danser.

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