Paralympiques 2024 : en escrime fauteuil, le défi des tireurs qui manient plusieurs armes
Pendant cinq jours, ils seront sur tous les tableaux, ou presque. Sous la verrière du Grand Palais, la majorité des athlètes de l'équipe de France d’escrime fauteuil, comme tous les athlètes engagés, va disputer les tournois des Jeux paralympiques dans plusieurs épreuves, et ainsi jongler entre le fleuret, le sabre et l'épée.
Selon l'ancienne escrimeuse Delphine Valet, consultante pour France Télévisions, le plus commun pour l’escrime fauteuil est d'avoir une "bi-arme", soit d'être engagé sur deux armes. "Trois armes c’est plutôt rare, soit c'est deux, soit c’est une. Globalement ils en font tous deux, c’est rare qu’il n’y en ait qu'une", décrypte-t-elle. Mercredi, Maxime Valet et Ludovic Lemoine vont se présenter sur la piste pour la compétition de fleuret, après avoir passé une première journée à manier le sabre. Idem pour Clémence Delavoipière et Brianna Vidé, les plus touche-à-tout de l'équipe, engagées elles sur les trois armes en individuel, et sur deux armes par équipes, le fleuret et l'épée.
Une adaptation au quotidien
Au quotidien, les athlètes sont habitués à cette situation et à l'adaptation qui va avec. "On s'est entraîné pour ça, on a l’habitude de passer d’une arme à l’autre en stage, on va faire pareil", confiait Brianna Vidé en conférence de presse au Club France, la semaine avant le début des épreuves. Au niveau national, l’équipe est encadrée par des entraîneurs maîtres d’armes dans les trois armes et avec une spécificité dans une arme en particulier. "Se souvenir des règles, vu les heures d'entraînement, de leçon, d'assaut, ce n'est pas un problème", assure également Delphine Valet.
Le fait d'être engagé sur plusieurs armes peut être intéressant pour se qualifier pour les grandes compétitions. "Avec le fait d’avoir une bi-arme, on pouvait se qualifier à une seule arme et être automatiquement qualifié pour la deuxième. Il y a un avantage à avoir une bi-arme pour la qualification aux Jeux de Paris", explique Delphine Valet. Selon elle, le choix se fait "au feeling" : "Si certains ne veulent faire que des armes de convention, donc du sabre et du fleuret, ce n’est vraiment pas un problème. Si ça ne va pas du tout, ils ne font qu’une seule arme."
Digérer et se remobiliser
Car la situation comporte aussi son lot de défis, notamment en termes de logistique de coaching le jour J aux Jeux. "On est beaucoup d’athlètes, il y a moins de coachs que d'athlètes sur la piste, donc il va falloir qu’on s’organise pour être suivis et on n’aura pas forcément le coach de l’arme de prédilection qui sera affilié à nous sur la compétition, ça pourra changer en cours de route", anticipait Brianna Vidé.
L’enchaînement est aussi particulièrement prenant pour les escrimeurs inscrits sur presque tous les tableaux. "Trois armes, c’est vraiment beaucoup. Si on est en compétition, ça signifie parfois enchaîner six jours de compétition, si on est en individuel et par équipes", rappelle Delphine Valet. "Physiquement c’est dur. Mentalement aussi, si on a obtenu une médaille il faut se reconcentrer, si on a perdu il faut se remobiliser." Un jeu de montagne russe qui va durer jusqu'au samedi 7 septembre, dernier jour des épreuves d'escrime fauteuil.
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