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Jeux paralympiques : "L'objectif d'un podium est clairement sur la table", pour l'équipe de France de cécifoot

La France ouvre le bal du tournoi de cécifoot aux Paralympiques en affrontant le Japon dimanche. Entretien avec deux membres d'une équipe ambitieuse, qui vise une médaille.

Article rédigé par Louise Gerber, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
L'équipe de France de football à cinq lors du World Grand Prix de Tokyo en mai 2021. (Benjamin MAIRE / Cecifoot France)

Après le cyclisme, le goalball, ou encore l'équitation, place au football à cinq aux Jeux paralympiques de Tokyo, qui débute dimanche 29 août. Si la France a brillé en 2012 dans cette discipline réservée aux malvoyants et non-voyants, en décrochant la médaille d'argent à Londres, elle a été absente à Rio, faute de qualification. Pression, revanche de 2016, ambitions aux Jeux... franceinfo: sport fait le point avec Gaël Rivière et Toussaint Akpweh, joueur de champ et sélectionneur de l'équipe de France.

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franceinfo: sport : Comment se sent l'équipe à quelques jours de l'ouverture des Jeux de Tokyo ? 

Gaël Rivière : Plusieurs sentiments se mélangent dans nos têtes. Mais il y a surtout beaucoup d'impatience. On a tous vraiment hâte d'entrer dans la compétition, d'autant plus avec le report d'un an des Jeux. On est qualifiés depuis septembre 2019 (médaille d'argent aux championnats d'Europe), ça commençait à faire long. Là on n'a qu'une envie, c'est que les matchs commencent.

Toussaint Akpweh : On s'est préparés longuement, on a fait les ajustements qu'il fallait : on est prêts. Place à l'action maintenant. C'est l'état d'esprit du groupe.

Cette édition des Jeux sera forcément spéciale, avec des compétitions à huis clos. Comment appréhendez-vous ces conditions si particulières ? 

Gaël Rivière : Les Paralympiques sont vraiment la compétition ultime pour nous, et l'occasion de jouer dans de grandes enceintes pleines. On est forcément tristes de concourir sans spectateurs et l'absence du public va forcément être dommageable. Mais on l'a vu lors des JO, le huis clos n'a pas empêché l'enthousiasme autour des Jeux et les belles performances. Et puis ça reste des Jeux, c'est forcément un moment qui va susciter beaucoup d'émotions.

Toussaint Akpweh : Les compétitions sont des moments de rencontre entre les équipes et le public, donc il est clair que l'absence du public va avoir un impact sur les performances des joueurs. On savait depuis quelque temps déjà que les Jeux de Tokyo auraient une saveur particulière. Mais c'est dans ces moments-là que la solidarité est encore plus importante. L'équipe est très sensible aux attentions des supporters, même en ligne. On sait qu'on va être suivis et soutenus à 10 000 kilomètres de là, chaque message reçu fera du bien au collectif, parce que le sixième homme est très important. 

Toussaint Akpweh donnant des consignes à ses joueurs lors d'un match face du World Grand Prix face à l'Argentine, à Tokyo en mai 2021. (Benjamin MAIRE / Cecifoot France)

Gaël évoquait les performances des équipes de sports collectifs françaises. Est-ce que ce superbe bilan vous met la pression de faire aussi bien ?

Toussaint Akpweh : On n'a pas attendu les performances des sports collectifs aux Jeux pour nous-même avoir envie de performer. Mais c'est vrai qu'on a la responsabilité de continuer à briller pour nous et pour la France, on a envie de faire comme les autres sports collectifs. Ils nous ont montré la voie et on espère que cela va nous porter chance.

Gaël Rivière : On ne voit pas les médailles des Français comme une pression supplémentaire, mais d'un certain côté, c'est vrai que ça l'amplifie. Ces performances nous donnent envie de faire comme eux, c'est sûr. Toutes ces équipes nous ont montré la joie qu'on pourrait ressentir. Pour autant, on sait que ce n'est pas joué d'avance.

Après la médaille d'argent remportée en 2012 et la qualification manquée en 2016, la France fait son grand retour aux Jeux. Est-ce que vous ressentez une pression particulière ? 

Gaël Rivière : Les Jeux sont le tournoi ultime pour nous, donc on a particulièrement envie de réussir. D'autant plus qu'on était particulièrement déçus d'avoir manqué la qualification du tournoi [en 2016]. On n'est pas dans l'optique d'une revanche ou d'une reconquête, on s'attache plutôt aux raisons positives pour performer. On sait les bienfaits et la joie que la médaille apporte, donc on n'a pas besoin d'une motivation supplémentaire. 

Quels sont vos objectifs à Tokyo ? 

Toussaint Akpweh : Depuis que je suis à nouveau sélectionneur de l'équipe [depuis 2018], mon objectif personnel et celui de la fédération a été de repositionner la France à sa juste place sur le plan mondial. On a bien commencé le travail au niveau européen [vice-champions continentaux en septembre 2019 à Rome], maintenant il nous reste à performer aux Jeux. L'objectif d'un podium est clairement sur la table et on souhaite revenir avec la meilleure médaille possible. Je considère qu'on n'est tout simplement pas à notre place si on ne monte pas sur le podium.

Gaël Rivière : La médaille d'argent aux championnats d'Europe a beaucoup joué sur le collectif après une période pleine de doutes. On avait bien évidemment envie de participer à nouveau aux Jeux. Maintenant qu'on y est, on va tout donner. On y va en étant ambitieux mais humbles, parce qu'on sait d'où l'on vient.

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