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Paralympiques 2022 : la France veut décrocher "autour de 20 médailles", affirme Marie-Amélie Le Fur, patronne de la délégation tricolore

Pour la présidente du Comité paralympique et sportif français, les Bleus possèdent une "délégation ambitieuse" 

Article rédigé par franceinfo: sport - Louis Delvinquière
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
La présidente du Comité paralympique et sportif français, Marie-Amélie Le Fur, lors de la présentation des équipes de France à Romilly-sur-Seine (Aube) le 4 octobre 2021. (HERVIO JEAN-MARIE / KMSP / AFP)

Les Jeux paralympiques d'hiver de Pékin seront lancés vendredi 4 mars. A quelques jours de la cérémonie d'ouverture, la présidente du Comité paralympique et sportif français, Marie-Amélie Le Fur, fait le point sur les ambitions de la délégation tricolore en Chine. Elle réagit également sur la décision du Comité international paralympique (CIP) de laisser participer les athlètes russes et biélorusses à l'événement malgré le conflit en Ukraine. Entretien.

Franceinfo: sport : Quelles ambitions affichez-vous à Pékin, en tant que patronne de la délégation paralympique française ?

Marie-Amélie Le Fur : En se basant sur les résultats des derniers championnats du monde à Lillehammer (Norvège, en janvier), nous visons un bilan similaire, soit  autour de vingt médailles. C'est une délégation ambitieuse de 18 athlètes, avec certains qui ont déjà fait les Jeux, et d'autres pour qui il s'agit d'une première et  qui ont montré qu'ils avaient parfaitement leur place à Pékin.

Comment est l'ambiance au sein de cette délégation française, quelques jours avant le début des Jeux ?

J'ai régulièrement des échanges avec eux. Il y a quand même eu un coup dur avec le forfait de Victor Pierrel [para skieur alpin] sur blessure dès le premier jour sur place. C'est toujours dur de voir l'un d'entre vous ne pas y participer... Sinon, les ambiances dans les villages de Zhangjiakou et Yanqing sont excellentes et les premières sensations sur les sites et aux entraînements sont aussi bonnes. Il y a un bel état d'esprit entre tous ces athlètes.

Il y a aussi, comme pour les récents Jeux olympiques, des contraintes sanitaires liées au virus. Comment réagissent les athlètes sur place ?

Il n'y a pas forcément de complexité par rapport à ça. Ils s'étaient préparés à vivre ces choses et cela fait deux ans que le format bulle sanitaire s'applique. Ils sont donc en quelque sorte habitués, même si on ne sait jamais forcément à quoi s'attendre. Il y a quand même eu un petit stress avec les deux tests PCR avant de partir, mais tout s'est bien passé du départ à l'arrivée, et ils sont aujourd'hui bien installés. Le plus dur pour eux est d'être loin de leurs familles. Il y a cette tristesse de ne pas pouvoir partager ces Jeux avec eux.

Ces Jeux paralympiques de Pékin 2022 vont se dérouler dans un contexte de guerre. Le Comité international paralympique a autorisé mercredi les athlètes russes et biélorusses à participer sous drapeau neutre. Que pensez-vous de cette décision ?

On avait fait savoir que si le Comité international paralympique bannissait les deux pays, il aurait le soutien de la France quoi qu'il arrive. Après l'annonce et la réunion de mercredi midi, où chacun a exposé son point de vue et où il nous a été expliqué la difficulté de prendre une telle décision, il y a forcément eu le mécontentement de certaines délégations. Maintenant que la décision a été prise, il faut nous concentrer et surtout nous reconcentrer sur les Français. 

Comment les athlètes Français ont-ils réagi à cette décision de l'IPC ?

Ils avaient décidé qu'ils concourraient coûte que coûte, quelle que soit la décision. Nous sommes orientés vers la performance et nous allons participer à ces Jeux avec des valeurs de fraternité et de partage, notamment avec les athlètes ukrainiens.

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