Paralympiques 2024 : "Cette image de héros peut nuire aux athlètes", assure Michaël Jeremiasz après les propos de Teddy Riner

Tout en éloignant l'éventualité d'une quelconque polémique, le chef de mission de la délégation tricolore a expliqué pourquoi, selon lui, il ne fallait pas qualifier les para-athlètes de super-héros, comme l'avait fait Teddy Riner.
Article rédigé par Simon Bardet - au Club France
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Teddy Riner et Michaël Jeremiasz. (AFP)

"Pas de polémique, et aucun problème !" Michaël Jeremiasz a assuré, mercredi 28 août, en marge de la conférence de presse de lancement des Jeux paralympiques, que le torchon ne brûlait pas entre les para-athlètes et leurs homologues olympiens. Le chef de mission de la délégation tricolore est revenu sur les propos du basketteur fauteuil Sofyane Mehiaoui, qui avait rejeté la qualification de "super-héros" lancée par Teddy Riner, le 13 août dernier sur RTL, pour parler des para-athlètes. "Nous souhaitons être considérés comme des personnes normales. (...) On n'est pas des super-héros, on est des athlètes", avait répliqué Sofyane Mehiaoui.

Michaël Jeremiasz, qui a eu Teddy Riner au téléphone et assure que tout va bien, a développé la phrase du basketteur : "Si vous nous 'héroïsez', ça va être super grisant pendant onze jours [pendant les Jeux paralympiques du 29 août au 8 septembre], mais à partir du 9 septembre, vous allez oublier que notre quotidien est loin d'être héroïque. C'est un parcours du combattant pour trouver un logement, on a deux fois plus de chances d'être au chômage quand on est handicapé... Donc cette image de héros peut nous nuire", a-t-il développé.

"Comment parler des champions ? En montrant ce qu'ils sont capables de faire"

Un choix qui n'est pas partagé par tous, "même au sein du mouvement paralympique", admet Michaël Jeremiasz. "On n'est pas tous d'accord sur la façon dont on voudrait être considéré. Il n'y a pas de polémique, il faut simplement trouver le juste ton. C'est un long travail, qui a déjà débuté. Comment parler des champions ? En montrant ce qu'ils sont capables de faire, pas en parlant de comment ils ont été fauchés à un carrefour. Cela a été compris et c'est un très bon début", se félicite le champion paralympique de tennis en double en 2008 à Pékin. La seconde étape – considérer para-athlètes et olympiens de la même manière –, est en marche.

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