Kalachnikovs, drogue et règlements de compte en série à Marseille
Les Bouches-du-Rhône comptent déjà 10 morts lors de représailles dans le banditisme, contre 16 en 2011. Le milieu marseillais se déchire à coups d'assassinats à l'arme lourde sur fond de trafic.
Deux règlements de compte en 24 heures à Marseille. Deux morts. Et à chaque fois, le même scénario. Le milieu marseillais est de nouveau sous le feu des projecteurs. Et la cité phocéenne refait parler d'elle sur fond de trafic de drogue et d'assassinats à l'arme de guerre.
Jeudi 12 avril, vers 21h50, un homme tombe dans un guet-apens sur un parking désert, en bord de mer, à l'écart des habitations, dans le quartier résidentiel de la Madrague de Montredon (8e arrondissement). Karim Anani, 26 ans, mis en cause dans plusieurs affaires de stupéfiants, est abattu de plusieurs balles de kalachnikov et de calibre 12.
La veille, vers 20h30, une autre connaissance des policiers marseillais est éliminée. Un ou deux tireurs attendent Farid Tir devant chez lui, dans le quartier de Saint-Mauront (3e arrondissement). Il est tué de plusieurs balles de gros calibre alors qu'il rentre dans son garage au volant de sa voiture.
Ce commerçant de 39 ans était le neveu de Saïd Tir. Ce dernier, l'un des trafiquants les plus influents des quartiers Nord, a été abattu le 27 avril 2011 en plein après-midi par un commando de trois hommes, deux mois avant le début de son procès.
Les quartiers nord gangrenés par les trafics
Jeudi 5 avril, toujours dans les quartiers Nord, un jeune homme de 25 ans tombe lui aussi sous les balles, dans la cité Font-Vert (14e arrondissement), sur fond de trafic de drogue.
Ces homicides commis durant ce mois d'avril 2012 font partie d'une bien plus longue série. L'an passé, la préfecture de police a recensé 20 règlements de comptes dans les Bouches-du-Rhône, dont 15 dans la cité phocéenne. Bilan : 29 victimes dont 16 morts. Depuis le début de l'année, le département compte déjà 10 tués par balles lors de représailles dans le milieu du banditisme.
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