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L'image de la L1 est-elle "abîmée" par les incidents à Auxerre?

C'est l'avis du président de la Ligue de Football Professionnel, Frédéric Thiriez.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les délégués du match Auxerre-Montpellier enlèvent les balles de tennis et le papier toilette lancés par les supporters d'Auxerre, le 20 mai 2012. (MICHEL PIEYRE / MAXPPP)

L'image de la Ligue 1 a été ternie dimanche soir par des incidents condamnés "fermement" par la Ligue de football professionnel (LFP), agissements qui ont perturbé le dénouement du championnat, notamment à Auxerre où des interruptions ont haché le match de Montpellier, futur champion.

Frédéric Thiriez, président de la LFP, a lancé sur RTL: "J'ai vécu tout ça en direct avec mes délégués sur place, je condamne fermement le comportement irresponsable de ces soi-disant supporteurs d'Auxerre qui ont failli gâcher la soirée. La commission de discipline va se saisir de ces incidents et prononcera les sanctions les plus fermes".

"L'image du football est abîmée mais j'espère que le positif de cette extraordinaire 38e journée l'emportera", a-t-il conclu. Auxerre peut s'attendre au pire en terme de sanctions.

Balles de tennis, tomates pourries et fumigènes

Montpellier jouait son titre à Auxerre. Mais les supporters auxerrois n'avaient que ce match pour marquer leur mécontentement auprès de leurs dirigeants, qu'ils accusent d'avoir mené le club à sa perte. Ces jets de balles de tennis, de papiers toilette, de tomates pourries et de quelques fumigènes auraient-ils fait tant de bruit si Auxerre n'avait pas reçu le futur champion? La présence au stade Abbé-Deschamps du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a-t-elle amplifié le phénomène?

Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, présent au stade Abbé-Deschamps, le 20 mars 2012. (JEAN BAPTISTE QUENTIN / MAXPPP)

Le match du PSG (victoire 2-1 à Lorient), encore en course pour le titre, s'est achevé bien avant celui des Héraultais (1-1 à ce moment-là) alors que l'arbitre avait dû interrompre brièvement le match. Si Montpellier avait perdu à Auxerre, une fois le match repris, Paris SG aurait été champion.

Après une première interruption d'un quart d'heure, il a fallu évacuer la tribune basse, où le kop d'Auxerre était rassemblé. Une décision du préfet qui a entraîné un arrêt encore plus long. "J'en peux plus, soupirait alors Louis Nicollin, le président de Montepllier sur Canal +. Je ne sais pas à quelle heure on va finir." Le match n'a repris qu'à 23h07, pour une quinzaine de minutes. Montpellier, qui a marqué un second but, a tué le suspense à ce moment-là.

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