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L'ordre d'arbitrer le dossier Tapie viendrait de l'Elysée

C'est ce qu'affirme le "Canard enchaîné", dans son édition datée de mercredi.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Temps de lecture : 2min
L'homme d'affaires Bernard Tapie au stade Vélodrome de Marseille (Bouches-du-Rhône), dimanche 26 mai 2013. (KARINE VILLALONGA / SIPA)

D'où vient la décision de recourir à la procédure d'arbitrage pour régler le litige entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais ? Selon l'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, cité par le Canard enchaîné à paraître mercredi 5 juin, la réponse est claire : de l'Elysée.

"En juillet 2007, Jean-François Rocchi, président du CDR (Consortium de réalisation, chargé de gérer le passif du Crédit lyonnais), et moi avons été convoqués par Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée. Il nous a donné pour instruction de recourir à un arbitrage. Le choix de l'exécutif était parfaitement clair", explique Stéphane Richard dans les colonnes de l'hebdomadaire. Celui qui est désormais patron d'Orange y fait part de son intention d'informer la justice de cette instruction, lors de sa convocation le 10 juin prochain.

"Ni ordre, ni instruction"

Des propos fracassants que Stéphane Richard a immédiatement tenu à nuancer. "J'ai eu une réunion, à l'été 2007, avec Claude Guéant et Jean-François Rocchi au cours de laquelle il a été confirmé que l'arbitrage était la meilleure solution", a-t-il déclaré à l'AFP. Mais il n'y a eu "ni ordre, ni instruction, ni pression particulière" de l'Elysée, a -t-il ajouté.

Selon Richard, c'est Rocchi qui a proposé un arbitrage, "relayant les propositions des liquidateurs" du groupe Tapie. "La décision a été celle de Mme Lagarde, validée simultanément par l'Elysée", a-t-il martelé. "Nous n'avons jamais été dans la position d'être obligés de le faire", a-t-il encore ajouté.

Ces informations contradictoires sont révélées alors que Christine Lagarde, ancienne ministre de l'Economie devenue directrice générale du Fonds monétaire international, a été placée sous le statut de témoin assisté dans cette affaire. Un des trois juges du tribunal arbitral, Pierre Estoup, a en outre été mis en examen du chef d'"escroquerie en bande organisée".

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